12 janvier 2024

Notre vie syndicale

Congres Marseille 2024 rapport d’activité 2021-2023

Congres Marseille 2024 rapport d'activité 2021-2023

Rapport d’activité SNES-FSU Aix-Marseille mars 2021-decembre 2023

Sommaire

Contexte général

Santé au travail

Sections départementales


Contexte général
Ce rapport d’activité concerne la période qui court de mars 2021 à décembre 2023. Presque trois années marquées d’abord par l’accélération de la mise en œuvre de la politique de casse du service public d’éducation engagé par E. Macron, avec la dernière année de son premier mandat puis sa réélection, période qui voit aussi se succéder trois ministres. Si le style de chacun diffère, ils obéissent à la même logique et mettent en œuvre la même politique, Macron s’érigeant parfois en ministre de l’EN à la place du ministre.
La détestation de JM Blanquer en fin de mandat arrive à son paroxysme, peu de ministre ont sans doute à ce point fait l’unanimité contre eux. La grève majoritaire du 13 janvier 2022 dénonçant sa gestion catastrophique de la crise covid en est un symbole fort. Si la colère ne permet pas de poursuivre le mouvement au-delà de cette date, elle relance le mouvement social après la période covid.
L’Élysée et le ministère ont jeté lors dévolu sur notre académie : les visites ministérielle et présidentielle se succèdent autour notamment de la mise en place du Plan Marseille en Grand et des expérimentations qui y sont liées. L’Elysée semble avoir les yeux rivés sur notre académie en permanence et en fait son terrain de jeu, son laboratoire pour toutes sortes d’expérimentation de casse de l’école. La réaction du SNES et de la FSU à chaque visite est sans appel et permet de marquer notre rejet catégorique de ces politiques : demandes d’audience et rassemblements, sans relâche réaffirmer notre expertise, notre vision de l’école et les exigences qu’elle impose.

La rentrée 2022 est marquée par l’intensification de la campagne pour les élections professionnelles. C’est une équipe militante très renouvelée qui affronte dans notre académie cet enjeu majeur pour notre vie syndicale. La configuration nouvelle des instances implique un travail fédéral plus marquée encore et de nouvelles habitudes de travail qui impactent déjà la campagne et oblige aussi à repenser la campagne, son organisation, les relations avec les autres SN de la fédération. Le travail fédéral doit s’intensifier.
Le bilan des résultats est en demi-teinte au regard de l’investissement militant. L’abstention reste forte en grande partie en raison de la procédure de vote électronique compliquée et décourageante.
La FSU arrive très largement en tête sauf pour les CCP. Mais les résultats ne nous permettent pas de gagner le siège perdu en CSA en 2018. Le nombre de voix est en baisse pour la CAPA et les CCP.

Le travail de la FSU en sort renforcé. Le SNES Aix-Marseille s’implique comme soutien et point d’appui dans le développement du SNUEP académique : travail en commun, formation des nouvelles et nouveaux militantes, partage des outils, soutien logistique et humain sur les mobilisations spécifiques à la voie professionnelle.

La contestation de la politique de Macron va bien au-delà des enjeux strictement liés à l’éducation. Dès janvier 2023, la mobilisation contre la réforme des retraites s’annonce massive et historique tant par sa durée que par le maintien sur toute la période, d’une très large intersyndicale qui ne se dénouera pas. La FSU et le SNES dans notre académie jouent un rôle important dans le maintien de cette alliance intersyndicale mettant en œuvre ce qui est sa marque de fabrique et sa force : la recherche de l’unité.
Des actions éducation spécifiques sont organisées et lors de chaque mobilisation, le souci de maintenir les échanges en intersyndicale éduc sur cette période prime. Les cortèges éducation très fournit, sont largement constitués par la FSU.

Le second mandat du président Macron sous le signe de la question des salaires des personnels de l’éducation nationale. La promesse du candidat président des 10% d’augmentation pour tous les enseignantes (les autres personnels sont systématiquement oubliées par le ministère et le président dans leurs annonces), marque une première étape : le SNES-FSU a réussi à imposer la question des salaires des personnels de l’EN comme un sujet majeur.
Le SNES a réussi à en faire un véritable sujet et à marquer, deux années de suite la rentrée, par cet enjeu majeur pour les personnels : grèves du 21 septembre 2021 et du 29 septembre 2022.
Si ces grèves ne sont pas les succès attendus, elles sont l’occasion de mener des campagne d’HIS et d’information à l’intention des collègues partout dans l’académie.
Dès le printemps 2023, alors que le mouvement contre la réforme des retraites se poursuit, le SNES-FSU passe à la première phase de l’offensive contre le Pacte enseignant : organisation d’une journée de stage avec S. Vénétitay (19 juin) et campagne d’HIS partout. Nous retrouvons sur ces périodes de campagne anti-Pacte (mai-juin 2023 puis septembre 2023) les sollicitations pour des HIS au niveau d’avant le covid.

Le SNES Aix-Marseille s’implique très fortement dans les combats féministes et porte un syndicalisme féministe. Ainsi nous appelons à la grève féministe le 8 mars depuis le 8 mars 2022. Le SNES Aix-Marseille cherche à réinitier un travail commun avec toutes les organisations féministes avec la volonté de parvenir à des espaces de consensus au moins pour me 8 mars et le 25 novembre. C’est dans ce cadre que nous répondons aux invitations de toutes les associations. Malheureusement, les tensions lors du rassemblement du 25 novembre 2023 semblent éloigner momentanément une perspective de consensus déjà fragile.
Nous travaillons à renforcer et favoriser la place des femmes dans notre organisation.
Nous développons un travail d’information et de lutte contre les violences sexistes et sexuelles.

La colère très forte de la profession au moment de l’assassinat de Dominique Bernard en dit long sur l’état de la profession face à l’absence de reconnaissance et de valorisation de notre métier et de notre travail. Les mobilisations sont importantes aux lendemains du 13 novembre dans notre académie.
Alors que se multiplient les attaques contre l’école : attentats terroristes qui ne sont plus une exception, mais aussi offensive de l’extrême-droite avec Parents Vigilants ou le vote de la Loi immigration qui menace une partie de nos élèves et leur famille, les réponses du Ministère ne sont pas à la hauteur voire jettent de l’huile sur le feu et renforce les discours du RN en les banalisant.
Les signalement d’actes et propos racistes dans les établissements de notre académie se multiplient et nous inquiètent au plus haut point. Le SNES Aix-Marseille a décidé d’engager un travail collectif pour lutter contre le racisme dans nos établissements et ainsi mieux lutter contre l’extrême-droite.
Il est plus que jamais urgent et essentiel de réaffirmer les mandats du SNES pour une école émancipatrice pour toutes et tous comme nous l’avons fait lors du stage consacré aux enjeux de la démocratisation scolaire en novembre 2022 et que nous poursuivrons notamment avec des stages consacrés à l’inclusion scolaire dès la rentrée de janvier 2024.
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Emploi
La loi TFP a drastiquement réduit les prérogatives des CAPA. En lien avec le secteur national, nous avons adapté nos pratiques aux nouvelles dispositions. Le passage de listes syndicales à des listes fédérales nous a poussé à renforcer le travail en commun au sein de la FSU, notamment avec le SNEP et le SNUEP académique. Défenses des situations personnelles auprès de la DIPE, interventions auprès du rectorat pour faire rectifier les barèmes mutations lors de la phase de contestation, accompagnement des recours individuels administratifs nous ayant mandatés pour les mutations intra-académiques (La FSU recueillant 50% des recours tous corps confondus), contestations rendez-vous de carrière pour lesquelles nous avons gagné la moitié de cas sur les deux dernières années. Nous avons également pesé sur la rédaction des lignes directrices de gestion académiques pour améliorer les règles de mutations ou de promotions.
Les nouvelles pratiques issues des différents confinements ont imposé la mise en place de réunions dématérialisées avec les collègues pour continuer à jouer notre rôle dans le conseil pour les mutations ou les carrières. Pour exemple, 8 à 10 visioconférences sont proposées à chaque période de mutations. Ce dispositif est particulièrement intéressant lors du mouvement intra académique, permettant aux entrant de la France entière de suivre notre formation mutations.
Si nous avons démontré que le SNES-FSU reste incontournable pour les collègues comme pour l’administration rectorale, nous nous battons quotidiennement pour que l’aberration de la casse du paritarisme soit de courte durée. C’est un impératif pour un bon fonctionnement du système éducatif dans son ensemble.
Concernant le CFP, nous avons fait face en 2022 à une volonté de l’administration de changer les modalités d’attribution, exigeant pour la première fois un regard sur la formation demandée afin de prioriser certaines demandes sur d’autres, indépendamment des éléments de barème existants. Notre fervente opposition à ces évolutions a permis que ce projet ne voit pas le jour.
Concernant les TZR, notre combat face à l’administration en 2021 sur la question de l’établissement où devait exercer un TZR en sous service a permis de rétablir les règles du décret de 1999 régissant les TZR, pour tous les professeurs remplaçants de l’académie.
Nous avons constaté en 2023 que la priorité pour les affectations à l’année des non-titulaires sur les TZR était maintenant actée par le rectorat, ce que nous mettons en lien avec la volonté de contractualiser l’éducation nationale dans la droite ligne des évolutions de la loi TFP de 2019.
Dans cette logique, le rectorat a expérimenté en 2022, puis généralisé en 2023, la nouvelle fonction de CZR (contractuels sur zone de remplacement). Si ces collègues sont garanties d’être payées plein temps tout au long de l’année, ils n’ont plus connaissance des établissements et communes sur lesquels ils sont affectés au moment de signer leur contrat. Ces nouveaux non-titulaires sont rémunérées durant l’été qui précède leur prise de fonction pour suivre deux semaines de formation. Si cette nouvelle mesure de 2023 leur est favorables, elle montre la volonté du rectorat de recourir de manière accrue aux non-titulaires.
De manière générale, nous constatons les effets de la crise du recrutement sur l’augmentation drastique des refus de disponibilité et de temps partiel sur autorisation. La contestation des refus de temps partiels en CAPA nous a permis de gagner la moitié des refus qui ont contesté l’an dernier.
La part modulable de l’indemnité REP+ a été instaurée en 2021 mettant en concurrence les établissements les uns par rapport aux autres. Nos interventions dans les instances ont contraint l’administration à effectuer une rotation des trois taux sur les différents REP+ de sorte que chaque établissement bénéficie de la même indemnité au bout de quatre années. Nous serons attentifs à ce que cette rotation perdure.

Retraites
Le secteur « retraite » a continué à aider les collègues en fin de carrière à comprendre leur relevé de situation, à mesurer les conséquences de la réforme d’avril 2023, à évaluer le montant de leur pension, à accomplir leurs démarches, prenant en compte le passage au système informatisé et inter-régimes pour effectuer leur demande. A côté de l’accompagnement individuel, des stages dans plusieurs lieux de l’académie ont été organisés, avec un nombre croissant de participant-es révélateur des préoccupations des collègues au regard du recul de l’âge légal et du durcissement des conditions de départ. Trois stages ont déjà été organisés au dernier trimestre 2023. La mise en place de la retraite progressive, si elle ne répond pas à notre mandat de CPA, suscite l’intérêt de nos collègues en permettant d’alléger la charge de travail de la fin de carrière tout en limitant l’impact financier du temps partiel.
Face à des conditions de travail dégradées et à des fins de carrière toujours plus difficile, le SNES-FSU revendique la retraite à 60 ans avec 37.5 années de cotisation pour un taux plein et un aménagement plus favorable des fins de carrière.
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Collège
Depuis le dernier congrès académique de 2021, le collège est resté dans les bornes des 26 heures élève de la réforme de Najat-Belkacem. Les DGH ont diminué d’année en année. C’est la panier « autonomie » qui a été amputée chaque année mettant en concurrence les projets, les dédoublements et depuis la rentrée 2023 certains éléments de la « Nouvelle Sixième ». Le mise en place des autres nouveaux dispositifs comme « devoirs faits » n’ont jamais été mis dans les DGH.
La rentrée 2023 a vu se mettre en place la « nouvelle sixième » et des changements en 5e. Avec l’heure de remédiation / approfondissement (qui pourrait se généraliser à tous les niveaux) prise à la technologie qui nécessite la venue de professeurs des écoles pour alléger les groupes sans utiliser trop de moyens dans les DGH, l’obligation d’une heure d’« accompagnement aux devoirs obligatoire » en sixième et la mise en place en cinquième d’une demi-journée hebdomadaire de découverte des métiers. C’est la mise en place d’un collège du tri social soutenu par le Pacte qui voit le jour. L’organisation de ces dispositifs, outre qu’elle est encore pour beaucoup laissée au local et augmente encore l’autonomie des établissements, se fait avec des moyens hors DGH et même au travers de personnels pactés. Cela entraîne la primarisation du collège en ancrant davantage la sixième dans le cycle 3, une pression accrue sur l’orientation dès la classe de cinquième.
L’acte 2 de ce « Nouveau Collège » est prévu dès la rentrée 2024 d’après les annonces du ministre sur le « Choc des savoirs ». En parlant de groupes de niveau en français et mathématiques en 6e et 5e sans toujours aucune amélioration des moyens dans les DGH, c’est le pas de trop vers la destruction du collège pour tous et toutes.
Le SNES-FSU académique Aix-Marseille a travaillé avec le groupe de travail du S4 sur le collège pour analyser et dénoncer tous les rouages de ce qui a été mis en place pour déconstruire le collège en externalisant les moyens et en rendant de plus en plus autonome les établissements. Il a aussi travaillé à un projet de collège plus démocratisant pour toutes et tous. Au travers de stage, d’heure d’information syndicale et de publications, il a porté dans les établissements ces analyses pour mener la résistance.
Le SNES-FSU a porté aussi dans toutes les instances son projet d’un collège de la réussite pour toutes et tous, notamment avec des conditions d’étude et de travail améliorées par une diminution très significative des effectifs de classe, prenant en compte les réalités de l’École inclusive, et par la garantie de temps réguliers de travail en petits groupes dans le cadre de programmes cohérents afin que l’aide puisse être apportée en classe et non pas externalisée par manque de temps.
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Éducation prioritaire
Depuis 2015 et la création des REP et REP+, la carte de l’Éducation Prioritaire n’a pas bougé. Les lycées en étaient sortis. Certains établissements ZEP en avaient perdu les avantages. Depuis, pour combler les manques, des labels sont nés CLA, TER avec toujours des moyens supplémentaires pour les établissements dans le cadre d’une contractualisation. Toujours au cas par cas.
Notre académie a été le lieu d’une expérimentation de contractualisation des moyens pour certains établissements d’Éducation accompagnée. Le Plan Marseille en Grand en fait partie. La mise en place de Cité Éducative est aussi un danger par l’externalisation d’un certain nombre de dispositif comme l’aide aux devoirs et la possible ingérence des élu-es locales.aux dans les projets pédagogiques des équipes.
Dans le même temps, alors que la part des effectifs d’élèves en éducation prioritaire n’a cessé d’augmenter dans le département des Bouches-du-Rhône entre 2017 et 2023 passant de 28,7% à 29,3%, celle de leur DGH stagnait voire diminuait. Depuis 2017, le H/E des collèges REP+ a baissé de 7 % quand celui des collèges de catégorie 3 baissait de 2.5%.
Dans le Vaucluse, les effectifs des élèves scolarisés dans les 13 collèges REP et REP+ du département sont passés de 6048 à 6875 entre 2017 et 2023, soit une augmentation de 827 élèves. Dans le même temps, le volume de leur DHG stagnait ou ne suivait pas le rythme de la croissance démographique entraînant une baisse du H/E de ces établissements.
Depuis le congrès académique de 2021, le SNES-FSU Aix-Marseille a communiqué avec la profession afin d’alerter sur les dangers de la contractualisation. Il a fait savoir sa totale opposition à la contractualisation de contreparties à d’éventuelles hausses de DGH. Il l’a exprimé lors des instances et a porté ses analyses des dangers de l’évolution de l’Éducation Prioritaire lors de campagne d’heures d’information syndicale. Sur l’ensemble de la période, le SNES-FSU Aix-Marseille a communiqué, informé afin de réclamer une véritable relance de l’Éducation prioritaire passant par une carte élargie des établissements classés, comprenant y compris des lycées, et par des moyens supplémentaires afin de rétablir des conditions de travail, très dégradées depuis plusieurs années.
Le 13 novembre dernier, un stage académique au collège Jean Rostand à Marseille consacré à l’Éducation prioritaire a permis de faire état de la dégradation des conditions de travail des personnels et de leurs difficultés à faire réussir les élèves avec des moyens diminués. Les collègues ont réaffirmé la nécessité d’une relance de la politique d’Éducation prioritaire fondée sur la baisse des effectifs, un périmètre clairement défini, des labels et des moyens pérennisés, à l’exact opposé des objectifs du gouvernement prêt à brader 30 années d’efforts et d’investissement des personnels engagés auprès de populations socialement défavorisées.
Le SNES-FSU Aix-Marseille dénonce la mise en place d’une part modulable de la prime REP+ sur des critères opaques qui mettent en concurrence les établissements. Nous avons fait en sorte de rétablir une équité dans l’attribution de ces primes.
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Lycée
Depuis 2021, la Réforme Blanquer est au centre des actions du secteur Lycée du SNES-FSU d’Aix-Marseille. Malgré le refus unanime de toute la profession et nos alertes, le ministère a fait le choix de maintenir les épreuves de spécialités en mars 2023 pour permettre la remontée des notes dans Parcoursup et l’organisation du tri des élèves. Ce choix a complètement désorganisé l’année scolaire dès le mois d’avril en démobilisant totalement les élèves dont le taux d’absentéisme a explosé. Le SNES-FSU Aix-Marseille a porté l’appel à la grève du bac lors de cette session de mars 2023, dans le cadre du mouvement social contre la réforme des retraites.
Le SNES-FSU Aix Marseille n’a cessé de combattre les effets délétères de cette réforme. Les actions du SNES-FSU, au niveau national comme au niveau académique, ont permis d’obtenir, non sans mal, un certain nombre de victoires comme l’abandon des E3C, l’échec partiel du Plan local d’évaluation, la tenue des épreuves de spécialité au mois de juin. Ces annonces ainsi que les aménagements de programme sont dues à la pression collective des enseignant.es organisée grâce au soutien du SNES-FSU Aix-Marseille lors des HIS. Ces avancées, quoique insuffisantes, montrent la justesse de nos analyses sur le bac Blanquer. Analyses que partagent un grand nombre de professeur.es, d’élèves et de familles grâce au travail de terrain effectué par les militant.es par le SNE-FSU Aix-Marseille comme ailleurs. Le rapport de force construit au fil des jours et des mois grâce à l’action syndicale a permis de démontrer que la Réforme Blanquer est inapplicable et insensée.

Très tôt, le SNES-FSU Aix-Marseille, a mené une analyse des conséquences catastrophiques de cette réforme (https://aix.snes.edu/les-consequences-de-la-reforme-du.html).
Si nous avons acté favorablement l’annonce de l’ouverture de 10 micro-lycées, à destination des élèves décrocheurs pour la rentrée 2022 dans le cadre du plan Marseille en Grand, nous avons aussi exigé des garanties sur la qualité et la pérennité des moyens consacrés à ces structures, que ce soit en enseignement mais aussi en vie scolaire.
Sans relâche, les militant.e.s du SNES-FSU sont intervenu.e.s aux côtés des collègues dont les sections d’enseignement étaient menacées. En 2022 notamment, nous nous sommes battus, en intersyndicale (SNES-FSU, SUD, CGT), aux côtés des collègues des lycées Marie Curie et Simone Veil, pour conserver la section ABM à Marie Curie et maintenir l’ouverture à S Veil. Nous avons également accompagné les collègues de l’équipe Freinet du lycée lumière à la Ciotat et avons tenté de soutenir au mieux les collègues du lycée Victor Hugo de Marseille.

Sans relâche le SNES-FSU Aix Marseille et ses militant.e.s se sont tenus aux côtés des professeur.e.s pour défendre une certaine vision du métier et la vision d’un lycée démocratique et émancipateur. Ainsi, en juin 2021, le SNES-FSU Aix-Marseille a accompagné les enseignant.es de philosophie dans leur demande de rallongement des délais de correction, de réduction du nombre de copies face à la multiplicité des sujets et à la fatigue induite par la numérisation. Il les a aidés à structurer leur collectif et a porté leurs revendications face à l’administration. De même, il s’est tenu aux côtés des professeur.es de lettres de l’académie confronté.es à une énorme charge de travail lors des épreuves anticipées de français qui ont eu lieu en même temps ou presque que les épreuves de BTS et le Grand Oral. En juin 2021, le SNES-FSU Aix-Marseille a porté la campagne de ne pas renvoyer la fiche statistique sur les corrections, laquelle a été très bien suivie par la profession. En mai 2023, le SNES-FSU Aix Marseille est intervenu auprès du rectorat pour faire accepter que l’intégralité des textes n’aient pu être traités et dénoncer l’attitude autoritaire et le mépris de l’inspection à ce sujet. Il a soutenu les professeur.es de lettres face aux pressions subies sur leur note en sollicitant fermement le rectorat pour en finir avec ses pratiques. Le SNES-FSU a organisé dans ses locaux une AG des profs de lettres pour les soutenir dans leurs revendications. Il a été le fer de lance des revendications de la profession qu’il n’a cessé de défendre. 

Le contrôle continu et la pression qu’il instaure sur les enseignant.e.s est un autre enjeu syndical de taille. La pression du contrôle continu place les élèves et les familles comme clients du service public d’éducation ce qui est insupportable. Le secrétariat et les élu.es du SNES-FSU Aix-Marseille demandent la réactivation du groupe de travail issu du CHSCT sur les effets du CC sur nos conditions de travail dans le cadre des travaux de la F3SCT académique.
Le secteur lycée SNES-FSU d’Aix-Marseille propose des analyses et des formations via des stages académiques. Les stages lycée, animés chaque année par une camarade du secteur lycée national, Claire Guéville, constituent des temps forts de notre activité et sont des moments de rencontre et d’échanges importants.
Le SNES-FSU Aix Marseille propose aussi des outils : tracts, motions, courriers aux IPR et des articles dans les publications académiques.
Le secteur lycée s’est aussi attaché à informer la profession des enjeux et des dangers que représente le Service National Universel. Nous avons donc encouragé les collègues à voter contre ce dispositif en conseil d’administration. Nous les invitons à être vigilantes et à résister à toutes tentatives d’imposer le SNU comme obligatoire.
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UPE2A
Depuis 2021 le nombre d’élèves allophones est en augmentation dans l’académie d’Aix-Marseille, en lien notamment avec la guerre en Ukraine. Notre académie a déployé dans l’urgence des moyens exceptionnels pour accueillir ces élèves : dispenses de tests de positionnement pour réduire le temps de déscolarisation, créations d’UPE2A, formations pour les enseignantes en classe ordinaire. 
Ce déploiement inédit n’a que peu bénéficié aux autres élèves allophones et le pilotage du CASNAV d’Aix-Marseille conduit toujours aux mêmes situations dysfonctionnelles : pour les jeunes, des délais d’attente démesurément longs avant d’être testés puis avant d’être affectés. Faute d’UPE2A en nombre suffisant, de plus en plus de jeunes voient leurs chances de réussite scolaire grevées car on les inscrit d’office en classe ordinaire, dès le niveau A2 du CECRL. Le principe fondamental de l’inclusion, au cœur de la circulaire de 2012 qui régit l’accueil de ces élèves, est ainsi dévoyé.
Le SNES-FSU a été partie prenante de nombreuses actions spécifiques pour alerter sur les problématiques des élèves allophones :

  • réunions d’enseignants UPE2A du second degré, réunions avec le RESF, stages intersyndicaux inter degrés, participation au collectif UPE2A Second degré ;
  • impulsion de nombreuses audiences qui permettent de solliciter et d’alerter le CASNAV et la DASEN sur les politiques d’accueil des EANA dans les départements, dans le secondaire – incluant les LP – et le 1er degré d’où l’importance du travail fédéral.

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Vies scolaires
Le SNES-FSU a porté une lecture offensive de la circulaire CPE de 2015, en réaffirmant notamment le temps de travail à l’attention des chefs d’établissement qui surinterprétaient parfois les textes officiels, le contexte actuel d’attaque du statut et de volonté par le gouvernement de faire évoluer le métier a nécessité des interventions fréquentes pour faire respecter les droits des collègues sur les 35 heures essentiellement
Les élus académiques ont tenté de maintenir une réelle adéquation entre « métier prescrit » et « métier réel », en défendant le CPE « concepteur de son activité » , la lutte contre le Pacte est l’un des enjeux majeurs qui empêchera la dérèglementation du métier .
Le SNES-FSU a pesé́ pour donner sens à l’action éducative des CPE, pour sortir le métier des pressions managériales toujours aussi fortes et poser les questions des conditions de travail.
Il a chiffré les emplois nécessaires à un accompagnement éducatif digne de ce nom et mené campagne pour la création de postes de CPE.
Les établissements qui étaient provisoirement aidés grâce à l’action du SNES FSU ont vu leur dotation augmenter de façon pérenne (10 créations de postes en 3 ans)
Le SNES FSU a lutté fermement contre le redéploiement des postes et a permis à de nombreux collèges, lycées, LP qu’ils soient en éducation prioritaire ou non, de pouvoir obtenir un deuxième poste de CPE.
Le SNES-FSU a mené campagne et a multiplié les audiences afin d’y marteler mandats et revendications. Il s’est particulièrement illustré contre les suppressions de poste de CPE et la défense de cas individuels de collègues CPE.
Le SNES-FSU a tenu la profession informée, l’invitant à̀ prendre part pleinement au débat démocratique sur le sens du métier et ses évolutions.
Les stages syndicaux, les publications, les mails aux adhérents et aux personnels ainsi que la présence sur les réseaux sociaux marquent aussi une volonté de travailler différemment et d’aborder des problématiques plus larges incitant ainsi les militants à prendre part aux débats et aux travaux. 
Le SNES FSU a associé les personnels au débat concernant la CDIsation des AED (stage CPE/AED) et porté des revendications en phase avec la profession.
Le SNES FSU a été un acteur majeur dans l’amélioration des salaires des personnels vie scolaire en accompagnant les AED dans leurs combats liées au versement de leurs différentes primes (victoire sur la prime EP et différentes primes liés à la situation précaire des AED qui ont été réclamés avec vigueur.
La prime PEPA par exemple a été versé à l’ensemble des AED éligibles à Aix Marseille à ce jour.
Le secteur CPE et le secteur AED ont porté une attention particulière à la défense des personnels en lien étroit avec les S1, à la participation des CPE aux différents secteurs et instances du SNES-FSU et au déploiement de l’activité syndicale dans les Vies Scolaires.
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AESH
De 2020 à 2023, les AESH ont vu leurs conditions de travail se dégrader fortement. C’est tout d’abord par la généralisation des PIAL, outil au service de l’administration pour gérer la pénurie de moyens en accompagnement d’élèves en situation de handicap. Il n’est aujourd’hui plus rare de voir des AESH accompagner plus de 6 élèves par semaine. Le service partagé entre établissement se généralise ainsi que les changements d’établissement d’exercice en cours d’année. Un autre facteur de cette dégradation, c’est l’arrivée d’élèves avec des handicaps de plus en plus lourds qui nécessiteraient une prise en charge spécifique et surtout une formation pour les accompagnant.es placé.es dans ces situations qui peuvent devenir violentes.
Sur le front des rémunérations, après la forte période d’inflation une nouvelle grille a été mise en place à la rentrée 2023 ainsi qu’une indemnité de fonction. S’il faut s’en réjouir cela ne permet toujours pas aux AESH, qui restent très majoritairement à temps partiel, de sortir de la précarité. C’est même pire en fait, en 2019 la rémunération des AESH à 24h hebdomadaires (quotité travaillée de 62%) était à 22% inférieur au seuil de pauvreté. Depuis la revalorisation de la grille, c’est 26 % ! Nous sommes toujours loin de la sortie de la précarité pour les AESH.
Cette année 2023 a vu également 2 nouveautés pour les AESH : le passage au CDI dès 3 ans (au lieu de 6) et la mise en paiement des prime REP/REP+. Le CDI à 3 ans ne change finalement rien. Pour les primes REP/REP+, ces dernières restent dévalorisées de 36 % (tout comme pour les AED) par rapport au reste des personnels exerçant en éducation prioritaire.
Si aucun GT n’avait été organisé par l’administration sur la période 2020-2023, 2 ont été organisés en septembre puis décembre 2023. Ces groupes de travail ont permis d’avancer sur le cadre d’emploi des AESH dans l’académie. Des précisions ont notamment été apportées sur les heures connexes, qui feront l’objet d’un correctif du Guide Académique de AESH qui publié dans un prochain BA courant 2024. Il est à déplorer que les discussions sur les heures de fractionnement n’aient pas abouti à l’heure de la rédaction, et devraient être tranchées en CSA en début d’année 2024.
D’un point de vue organisationnel, sur la période 2020-2023 un secteur AESH indépendant des AED a été créé. Il est doté d’une adresse mail spécifique [email protected] et d’un groupe Facebook https://www.facebook.com/groups/aeshsnesaixmarseille/ qui est passé d’une centaine membres à presque 500 sur la période. Un Guide AESH de 8 pages a été rédigé et mis à jour. Sur cette même période, plusieurs stages en FSU ont été organisés à destination des AESH.
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Personnels non titulaires enseignants, CPE, PSY-EN
Au cours de ces trois dernières années, le gouvernement a poursuivi sa politique d’extension du recours aux contractuels, dans la fonction publique d’État. Selon la DEPP, depuis 2022, un recul de 5,1% des agents non titulaires est constaté, conséquence de conditions de travail sans cesse dégradées, d’absence de revalorisation de la rémunération depuis 2016, de suppression de la majorité des CCP depuis 2018, maintenant l’opacité sur les affectations et la gestion des agents, et de véritable plan de titularisation.
Dans ce contexte chaotique, le SNES a dû redoubler de vigilance pour assurer la défense des collègues face aux pratiques de déréglementation qui se sont accentuées et constituent un trop grand nombre d’attaques contre les agents non titulaires enseignants, CPE et PSY-EN.
Ainsi, chaque année, les permanences hebdomadaires et les stages SNES et FSU qui se sont tenus pour informer les non titulaires de leurs droits et obligations, leur ont permis d’obtenir des réponses concrètes et des interventions auprès du rectorat notamment sur leurs droits au CDI, les conditions d’évolution de leur rémunération, l’évaluation professionnelle et les problématiques liées à leurs situations individuelles. Le dernier stage a d’ailleurs permis de constituer un collectif de syndiquer pour créer une réunion régulière mensuelle, pour assurer une veille syndicale.
Lors des CCP de licenciement, nos élues FSU, en lien avec le secrétariat académique, ont mené un travail important de préparation en présentant les revendications du SNES, en examinant les dossiers de licenciement pour inaptitude physique des personnels présentés par le rectorat, en intervenant sur leurs droits et en dénonçant les trop perçus dont ils ont demandé la subrogation... Ils sont également régulièrement intervenus pour rappeler le cadre des contestations possibles via l’article 4 du décret 2022-662, qui reste à appliquer, la consultation des CCP ne se limitant plus au licenciement postérieur à la période d’essai. Ils ont également exigé l’élaboration d’un livret d’accueil actualisé, édité par le rectorat il y a un mois. Ils ont demandé une formation et un accompagnement plus conséquent, ainsi qu’un bilan par la DAFIP des actions entreprises pour soutenir les agents non titulaires, conformément au décret 2016-1171 et des arrêtés conjoints.
Parallèlement, les responsables de notre section académique ont accompagné plusieurs collègues pour examen de leur dossier, dans la contestation de leur évaluation professionnelle, auprès des services de la DIPE. Le SNES est intervenu en CTA au sujet de l’expérimentation des contractuels affectés sur zone de remplacement en lieu et place des TZR, et a pu informer les collègues de leur situation dès le début de cette rentrée, notamment pour les collègues en sous service.
Notre section académique s’est également fortement impliquée sur le plan national, apportant son expertise, lors des stages nationaux du SNES non titulaires, ainsi que dans les journées d’actions nationales contre la précarité de la FSU qui ont d’ailleurs permis de porter à la connaissance des parlementaires les revendications du SNES et de la FSU d’amélioration de la situation des contractuels enseignant CPE, PSYEN , en formation initiale ou continue, et nos propositions pour un véritable plan de titularisation.
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Retraité-es
Les trois années écoulées ont vu une riche activité chez les retraité-es du SNES-FSU. Militant-es et adhérent-es ont régulièrement répondu aux appels à la mobilisation des actif-ve-s sur les questions éducatives comme sur les questions sociales et salariales. Cela a été particulièrement vrai lors du mouvement contre la réforme des retraites en 2023 puisqu’il s’agissait de défendre la retraite comme un élément du statut et un droit inaliénable des salarié-es et des fonctionnaires. Lorsque les retraité-es actuel-le-s s’engagent ils et elles le font aussi au nom de tout-e-s les futur-es retraité-es.
Les retraité-es portent aussi leurs propres revendications, pour l’augmentation des pensions, pour une protection sociale de haut niveau, intégrant la perte d’autonomie dans le cadre de notre mandat de 100% Sécu. Ces revendications sont portées à travers la FSU et la FGR où les retraité-es du SNES-FSU jouent un rôle actif : cela a été le cas par exemple par la participation au congrès de la FGR-FP en avril 2023 à Dax. Plus largement, le SNES-retraités avec la FSU, a largement oeuvré au sein du Groupe des 9, à Marseille, à Avignon, à Digne et à Gap, à la construction d’actions unitaires multiples alliant manifestations, campagnes d’explications, interventions auprès des élu-es, audiences à la Préfecture, conférences de presse. La pétition pour une augmentation immédiate des pensions est toujours en cours, elle a été mise en avant lors des manifestations unitaires du 24 octobre 2023.
Les retraité-es ont clairement exprimé leurs inquiétudes et critiques face à la mise en place de la PSC dont ils et elles sont exclu-e-s. L’enjeu n’en est pas catégoriel mais relève bien d’un choix politique pour l’ensemble des générations.
Cette transposition de l’accord ANI pour le privé à la Fonction Publique se traduira par le renforcement d’un système inégalitaire, la marchandisation de la santé et une attaque supplémentaire contre le statut de la Fonction publique , avec à terme la volonté d’éradiquer la SS.
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Santé au travail

F3SCT Académique
Dans la période 2022-2023 de nouveaux dispositifs prévus par la loi de la transformation de la fonction publique ont été mis en place, notamment au niveau académique avec la création d’un CSA à la place du CTA et en son sein d’une formation spécialisée en matière de santé, de sécurité́ et de conditions de travail (F3SCT) qui remplace le CHSCT académique. La même déclinaison existe aux niveaux des départements avec la création des CSAD et F3SCT Départementales.
Les résultats aux élections professionnelles ont permis à la FSU d’avoir 8 membres sur les 20 que compte la formation spécialisée. Le secrétaire de l’instance élu par les représentantes des personnels de la F3SCTA est un militant du SNES-FSU.
La principale nouveauté induite par la loi est que la F3SCT n’est plus une instance indépendante mais elle est issue du CSA. La moitié des membres titulaires de l’instance sont donc des titulaires ou suppléant.e..s du CSA et pour l’autre moitié les membres sont désigné.e.s par les organisations syndicales. Si on rajoute que le nombre de titulaires est passé de 7 à 10 (idem pour les suppléant.e.s) cela fait un certain nombre de nouveaux militant.e.s à former sur les questions de santé et sécurité au travail. Alors que nous sommes au quart de notre mandat cette question n’a pas encore été pris en charge par notre employeur malgré nos nombreuses relances à ce sujet.
Cependant une formation d’une journée des représentant.e.s FSU a été organisée en interne afin de former les nouveaux membres aux règles de fonctionnement de cette nouvelle instance.
Les premières réunions ont porté sur le règlement intérieur, la FSU a oeuvré afin d’apporter des améliorations notables au bon fonctionnement de la formation spécialisée.
Sur cette période la F3SCT académique a initié 2 délégations d’enquêtes concernant 2 accidents graves survenus dans 2 établissements différents en 2022 et 2023. Ce travail doit permettre de dégager des pistes de prévention pour que ces types accidents ne puissent plus se reproduire.
En ce qui concerne les axes de travail de la formation spécialisée, le rectorat et les DSDEN ont profité de la mise en place de ces nouvelles instances pour freiner la poursuite de certains GT comme celui sur le contrôle continu au baccalauréat et celui sur les professeur.e.s d’EPS (F3SCT Académique) ou celui sur l’usage des outils de communication numérique (F3SCT D13). A chaque réunion la FSU rappelle à l’administration ses obligations sur la poursuite des GT commencés en CHSCT.
Les axes de travail proposés pour ce mandat par la FSU en F3SCT académique portent sur le bâtimentaire, la communication numérique (reprise du GT commencé en F3SCT D13), l’École inclusive et la formation initiale.
Un effort de communication aux syndiqué.e.s devra être fait par le SNES-FSU afin de mieux faire connaître le rôle et le travail des représentants FSU en F3SCT.

Accompagnement des personnels ayant des difficultés de santé
Ce sujet représente l’activité principale du secteur santé du S3. Il est pris en charge par deux militant.e.s . De nombreux collègues appellent ou viennent au local le lundi après-midi lors de la permanence spécialisée. Les divers sujets abordés (congé maladie ordinaire, CLM, CLD, accidents de trajet, de service, postes adaptés, bonification médicale pour les mouvements…) montrent que les collègues connaissent mal leurs droits en matière de santé et compte sur le SNES-FSU pour suivre et défendre leur dossier. La disparition de la commission paritaire sur l’attribution des bonifications au titre du handicap pour les mutations est source d’inquiétude pour les collègues et ne nous permet plus de les représenter pleinement auprès de l’administration.
D’une manière générale l’accompagnement des collègues auprès de l’administration sur ces questions de santé est plus difficile, cette dernière ne répondant pas forcément à nos sollicitations directes. Pourtant ces questions sont essentielles notamment avec le report à 64 ans de l’âge légal de départ à la retraite.
Le travail mené par le secteur santé permet également de syndiquer des collègues non-adhérent.e.s qui font appel à nous.

Préconisation de la médecine de prévention
La section académique informe et accompagne les collègues qui font l’objet d’une préconisation médicale émanant de la médecine de prévention. Certains chefs d’établissement se retranchent sur un simple refus pour raison de service pour ne pas l’appliquer. Notre intervention auprès des médecins du travail et de la direction des ressources humaines a permis de débloquer certaines situations problématiques. Conformément à la réglementation les membres FSU de la F3SCT académique demande en parallèle à l’administration de leurs signaler les cas de refus de mise en place des préconisations afin de déterminer leurs bien fondés.

Contrôles médicaux
Depuis le milieu de l’année 2023, le rectorat sollicite de manière significative les contre-visites médicales effectuées par un médecin agréé auprès des personnels en congé maladie ordinaire. Lorsque le médecin contrôleur conteste l’arrêt maladie ou sa durée le rectorat effectue un retrait sur salaire sans que l’agent n’ait reçu une injonction de reprise du travail à une date indiquée par les services administratifs. Les militant.e.s du S3 ont saisi le rectorat de ce dysfonctionnement. N’ayant pas obtenu de réponse satisfaisante le secteur juridique du SNES-FSU a été saisie de cette question et il accompagne certains collègues dans leurs démarches juridiques.

Conseil médical
Depuis le 1er juillet 2023 les comités médicaux départementaux ont laissé la place au conseil médical qui est une instance consultative départementale à laquelle participe le SNES-FSU dans sa formation plénière. Il est composé de 3 médecins de la formation restreinte mais aussi de 2 représentants du personnel et de 2 représentants de l’administration. Cette formation est compétente en matière d’accident, de maladie professionnelle et d’invalidité. Le conseil médical se réunit environ une fois par mois. Les deux représentants du personnel qui y siègent sont inscrits sur une liste établie par les représentants du personnel élus au Conseil Social dont relève le fonctionnaire concerné. C’est donc une liste intersyndicale. Une militant.e du S3 Aix-Marseille y est inscrite. A l’initiative de la FSU, les syndicats représentés ont décidé de pouvoir siéger lorsque l’un d’eux est sollicité par un collègue dont le dossier va être examiné. Cela a permis à la représentante du SNES-FSU d’être présente lorsque cela a été nécessaire. Par ailleurs, les collègues sont conseillées par le secteur santé dans l’élaboration de leur dossier et de leur entretien. Nous avons aussi accompagné des collègues lors de leur rendez-vous afin de défendre leur dossier.
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F3SCT 13
Depuis la mise en place de la nouvelle Formation Spécialisée Santé, Sécurité et Condition de Travail dans les Bouches-du-Rhône, après les élections professionnelles de 2022, nous avons suivi les fiches DGI émises par les établissements du 13 en demandant à l’administration de la DESDEN ce qu’elle avait mis en place pour répondre aux dangers rencontrés. Nous avons aussi accompagné les collègues en émettant en tant qu’élu.e.s de la F3SCT certaines fiches DGI. De même, nous avons régulièrement fait remonter les fiches SST qui témoignaient de situations d’établissement souvent complexes : sur les RPS (en particulier le management dur de certains chefs d’établissement), sur le bâti (problématique thermique, rénovation occasionnant des conditions de travail dégradés, problématique de l’amiante) et sur d’autres problèmes (comme les punaises de lit). Nous avons aussi lors de nos tournées d’établissement et dans la communication avec les S1, développé l’utilisation du Registre SST et l’émission de fiches SST qui ont permis de régler des situations en lien avec les conditions de travail et ont habitué les collègues à se saisir de ce moyen pour faire entendre leurs difficultés. Lors des instances de la F3SCT D, nous avons enfin demandé la mise en place de groupes de travail sur l’amiante et sur les conditions thermiques. Nous avons aussi voté des visites d’établissement.
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Égalité femmes / hommes
Depuis la signature de l’accord égalité professionnelle de la Fonction publique en novembre 2018, chaque ministère a l’obligation de déployer un plan national d’action pour l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes avec des déclinaisons académiques. Le SNES- FSU a œuvré de façon à que ce travail soit réel et aille dans le bon sens, influant à ce que les objectifs visés lors des groupes de travail du CTA puis du CSA soient tenus.
– Nous avons exigé un état des lieux des inégalités dans l’académie, tant en matière de rémunérations que de carrières, d’évaluation, de mobilité, de promotions, etc. Nous avons demandé à l’administration de produire des études statistiques genrées visant à objectiver les inégalités.
– Nous avons demandé à ce que les actions de sensibilisation et de formation touchent un public le plus large possible, en commençant par l’encadrement, mais en allant jusqu’aux agents, avec une attention particulière aux entrants dans le métier. Les personnels doivent pouvoir se former pour impulser eux-mêmes les changements de pratiques nécessaires.
– La conciliation entre la parentalité et la vie professionnelle est un enjeu très fort de l’égalité, il est essentiel de neutraliser l’impact des congés familiaux sur la rémunération et sur les carrières. Le rectorat s’est engagé à y être attentif et nous serons vigilants sur le bilan fait des actions en ce sens.
– Le SNES-FSU continue à veiller à ce que l’engagement d’équilibre dans les promotions en fonction de la représentativité respective des femmes et des hommes soit respecté. Par exemple, nous avons initié une réflexion sur les items « S ‘engager dans une démarche de développement professionnel » et « Coopérer au sein d’une équipe » lors des RDC, en effet ils sont potentiellement discriminants pour les femmes qui lors des premiers RDC ont souvent des enfants encore jeunes, dans un contexte où la charge parentale reste encore majoritairement dévolue aux femmes. Mais nous avons aussi demandé des données genrées pour la liste d’aptitude des agrégés, pour les IMP, les HSA et les HSE.
Tout cela demande à être objectivé, d’où notre demande de statistiques, afin de trouver des leviers d’action efficaces et d’assurer un suivi des progrès et de ceux qui restent à engager. C’est ce travail que les élus et élues du SNES -FSU assurent en groupe de travail et en instances mais aussi lors de secrétariats exceptionnels sur ces questions et lors des réunions du groupe femmes.
– S’agissant de l’axe 5 lié à la prévention et au traitement des violences sexistes et sexuelles, le SNES-FSU a proposé une militante lors de l’élection de la référente Violences Sexistes et Sexuelles parmi les représentant.es des personnels de notre académie en Formation Spécialisée Académique. Nous avons pu de ce fait influer sur :
• La création d’une cellule d’écoute permettant, dans une démarche de signalement des violences sur le lieu de travail, à une victime ou à un témoin de contacter très vite des personnels compétents et en mesure de les accompagner, (ce.preventionviolences@ac-aix_marseille.fr)
• l’écriture du Bulletin Académique spécial n°478 https://bulacad.ac-aix-marseille.fr/index.php/accueil/details/id/956/p/1/ps/1/r/
• la mise en place de formations des écoutants de cette cellule et d’une partie des personnels d’encadrement du rectorat et des DSDEN.

Un premier bilan de ce dispositif d’accompagnement a été présenté en FSA en juin 2023. Après le constat que le rectorat devait communiquer davantage pour le faire vivre, les élu.e.s SNES FSU ont demandé un GT pour proposer une communication plus large et efficace. Une affiche arrivera dans tous les services de l’académie sous format papier et numérique début 2024 et un sondage à visée informative sur les VSS et la cellule d’écoute sera envoyé à tous les agents avant les vacances de février 2024.
Le groupe femmes du SNES Aix Marseille a aussi publié un journal spécifique en novembre 2023 afin d’informer nos syndiqué.e.s sur leurs droits et sur l’engagement du SNES à les faire respecter et à accompagner les personnels sur cette question-là aussi.
Le SNES Aix Marseille a demandé au S4 une formation de ses militant.e.s et notamment des permanenciers sur les violences sexistes et sexuelles , elle aura lieu le 11 avril 2024. Il s’agit de monter en compétences sur cette question afin de pouvoir identifier dans les appels des situations de violences sexistes et sexuelles même si elles ne sont pas, au premier abord, clairement décrites comme telles.

Nous continuerons d’intervenir sans relâche dans les instances (CSA-FSA) pour porter les aspirations de la profession en termes d’égalité professionnelle. L’Égalité n’est pas un slogan mais une valeur qui doit se concrétiser. Les mesures prise en faveur de l’égalité visent à consolider nos droits et nos missions, à améliorer nos conditions de travail et à revaloriser nos salaires, nos carrières et nos pensions pour toutes et tous.
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Communication
Pour mener ses différentes campagnes, parler à l’ensemble de la profession et préparer les mobilisations, la section académique a développé sa communication multisupport.
Le logo du S3 a été aligné sur le logo national.
Le site internet connaît une croissance progressive et importante de sa fréquentation. Un travail de mise à jour des informations est réalisé régulièrement.
L’équipe de communication a initié un développement important des autres outils de communication numérique. Les pages tweeter (X à présent) Facebook, Instagram et YouTube sont régulièrement alimentées. Les passages médias et les publications papiers permettent d’apporter la meilleure visibilité à l’ensemble de nos activités. Des espaces « campagne » ont aussi été mis en place pendant les élections professionnelles.
La communication sur les réseaux sociaux, par sa réactivité et sa viralité, a permis au SNES-FSU d’imposer des messages clairs dans la profession et dans l’espace médiatique (#LaRentréeEnVrai, #CovidWatch, #NotreVraieRentrée, #NonAuPacte).
Le SNES FSU Aix-Marseille est régulièrement reposté par le SNES-FSU national, par les autres sections académiques et les autres Syndicats Nationaux de la FSU sur les Réseaux Sociaux.
La communication a aussi été un relais efficace des mobilisations, notamment dans le cadre du mouvement contre les retraites (Vidéo de manifs avec drone, carte des mobilisations, conception de visuel dynamique).
La présence du SNES-FSU Aix-Marseille dans les médias traditionnels s’est renforcée.
Notre secrétaire académique a répondu à toutes les sollicitations qu’importe les sujets sans tomber dans les pièges tendus par les médias, dans un contexte qui s’est complexifié ces dernières années, confortant une assise de porte-parole de la profession.
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SNES-FSU Bouches-du-Rhône
Depuis le Congrès Académique de 2021, le SNES des Bouches-du-Rhône a poursuivi son travail de défense des collègues au quotidien individuellement et collectivement par des entretiens et interventions répétés auprès des services de la DSDEN (problématiques de DGH, climat scolaire, emplois AESH, AED et contrats précaires). Nous sommes également intervenus pour mettre fin aux dérives managériales de certains chefs d’établissement : médiations dans les établissements, interventions auprès du DASEN au sujet de problèmes de management, aide à la rédaction de motions et courriers, accompagnement des collègues lors des audiences obtenues à la DSDEN. Nous les avons accompagné.e.s aussi pour résoudre les dysfonctionnements des services qu’ils rencontraient. Ce travail a payé et a permis de faire appliquer les droits des collègues dans de nombreuses situations. En amont de la mise en place du Pacte à la rentrée 2023, avec une campagne acharnée d’heures d’information syndicale et à travers son réseau de S1, le SNES du 13 a investi les établissements pour en dénoncer les dangers et organiser la résistance contre la destruction de nos statuts. Cela a aussi permis de renforcer ou de créer des sections syndicales d’établissement, les collègues étant désormais convaincus que c’est à ce niveau, avec l’aide de la section départementale, que l’on peut résister au management, défendre nos métiers et tisser des alliances avec les autres membres de la communauté éducative.
Nous avons poursuivi notre travail dans les instances (les CDEN et CTSD devenu CSA-SD où nous sommes majoritaires) afin de porter nos revendications, et avons eu à cœur d’échanger et travailler au maximum avec les sections d’établissements à partir des informations obtenues, en particulier dans le cadre des enveloppes de DGH, Ces instances ont aussi été le cadre de demandes répétées de la part des membres du SNES des Bouches-du-Rhône de travaux d’ampleur pour accueillir les nombreux collégiens supplémentaires du département, en particulier avec la construction de nouveaux collèges à Marseille, à Salon-Provence, à Mallemort mais aussi avec des mesures de cartes scolaires pour rééquilibrer les bassins en tension. Nous avons aussi porté la nécessité d’ouverture de classe d’UPE2A et d’Ulis.
Le SNES des Bouches-du-Rhône a également organisé des tournées d’établissement et animé de nombreuses heures d’information syndicale sur la période pour informer et mobiliser les collègues (sur les dangers du Pacte, contre la réforme des retraites, contre le management d’un chef d’établissement, sur le « Nouveau Collège »). De la fin décembre 2023 à janvier 2014, toutes les forces seront encore mobilisées pour dénoncer « le choc des savoirs »
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SNES-FSU Vaucluse
Depuis le Congrès académique qui s’était tenu au mois de mars 2021, le SNES-FSU Vaucluse continue d’assurer une présence et une activité syndicales dans 30 collèges sur 41 et 9 lycées sur 12, soit dans 75 % des établissements du département. Néanmoins, en raison de nombreux départs à la retraite, quelques sections syndicales n’ont pas pu être maintenues comme au lycée Victor Hugo de Carpentras ou au collège Paul de Gauthier de Cavaillon.
Dans un contexte politique difficile d’attaques contre les droits des personnels, de transformation et de contractualisation du service public d’éducation, le taux de syndicalisation a fortement diminué au cours de l’année scolaire 2022-2023. Ainsi, le SNES-FSU Vaucluse comptait 408 syndiqué.e.s à jour de leurs cotisations à la fin de l’année scolaire 2022-2023.

Les militant.e.s du SNES-FSU Vaucluse se sont pleinement investi.e.s dans la campagne des dernières élections professionnelles dans un département sujet à une concurrence syndicale qui devient de plus en plus forte. Malgré cela, le SNES-FSU reste le syndicat majoritaire dans les collèges et les lycées du Vaucluse.
Dans un cadre académique, nous avons organisé des mini-stages par secteur pour renforcer notre réseau militant : au lycée Mistral d’Avignon le 11 octobre 2022, au collège le Luberon à Cadenet le 13 octobre 2022, au lycée de l’Arc à Orange le 20 octobre 2022.
Durant six mois, de janvier à juin, les militant.e.s du SNES-FSU Vaucluse se sont pleinement mobilisé.e.s contre la réforme des retraites Macron-Borne-Dussopt au printemps 2023, notamment dans l’organisation et l’animation des manifestations. Dans un cadre fédéral, nous avons contribué à rendre visible une présence des syndicats de la FSU de l’Education nationale du 1er et du 2nd degré. Très hostiles à la réforme et inquiet.e.s pour leur retraite, les collègues sont nombreux à participer aux stages « retraite » organisés par la section académique. Celui du lycée Mistral du 23 novembre 2023 a accueilli 20 collègues.
Depuis le printemps dernier, nous avons également assuré une campagne d’heures d’informations syndicales dans la plupart des établissements du département pour mobiliser les collègues contre le Pacte et des dangers d’une contractualisation de nos missions. Conscient.e.s des enjeux, les collègues ont majoritairement refusé les missions proposées dans le cadre du Pacte, notamment les remplacements de courte durée.
Nous continuons de défendre dans les instances départementales et académiques de l’Éducation nationale les conditions de travail des collègues en portant leurs revendications pour sauvegarder les dotations et les budgets des établissements dans un contexte de suppressions de postes et de réduction des moyens. Le SNES-FSU Vaucluse a également poursuivi son travail de défense des collègues au quotidien par des entretiens et interventions répétés auprès des services de la DSDEN, par un accompagnement régulier de délégations d’établissement lors des audiences obtenues à la DSDEN. Ce travail a payé et a permis de faire appliquer les droits des collègues dans de nombreuses situations.
L’implication des militants se traduit également par la défense des conditions de travail en formation spécialisée, en association étroite avec le SNEP et le SNUIpp84, comme lors de formations spécialisées demandées en urgence, ou à travers des propositions de thématiques de travail comme celle de « l’incidence sur la santé des personnels de comportements d’élèves perturbateurs et des agressions verbales ou physiques subies dans l’exercice de leurs fonctions » portée conjointement par des militants premier et second degrés.
Notre implication dans la vie fédérale de la FSU 84 s’est également poursuivie dans les réunions régulières du CDFD et dans la participation à des stages fédéraux départementaux (stage égalité professionnelle femmes/hommes le 15 novembre 2022 à Aubanel), et par notre présence aux rassemblements contre l’extrême-droite, pendant la journée de lutte contre les VSS, pour une paix juste au Proche-Orient. Prochainement, nous nous consacrerons à l’organisation et l’animation d’un stage fédéral au lycée Aubanel intitulé « Gestion managériale de la Fonction publique » avec la participation de Paul Devin.
Nous avons enfin enrichi notre communication à destination des syndiqués, sympathisants et collègues en utilisant les réseaux sociaux. Ainsi des comptes Facebook et Instagram ont été ouverts au nom du SNES-FSU Vaucluse. Les publications permettent d’annoncer les rendez-vous des manifestations et rassemblements en amont ; de partager des réels par des photos et des montages vidéos. La communication sur les réseaux permet également d’avertir sur les stages départementaux et les échéances importantes. Elle sert aussi de relai aux publications académiques et nationales. La communication de notre action syndicale a pour objectif d’informer, de mobiliser et de faire adhérer.
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SNES FSU Alpes de Haute Provence
Le département 04 est un territoire de l’académie de presque 7000 km2, ce qui en fait un département relativement vaste. Cette impression d’étendue spatiale est renforcée par l’étirement de ce territoire (plus de 140 km dans sa plus grande longueur NE-SW) et par un relief à la configuration chaotique, ce qui place les 2 communes les plus éloignées à près de 200 km de distance routière et plus de 3 heures de route dans des conditions normales.
Malgré cela, les 3 militants du Snes ayant une décharge, avec l’aide des camarades de la FSU04 et des S1 des bahuts, ont assuré une présence régulière dans les 18 collèges et 6 lycées du département, EIPACA comprise !!!. Le bassin Dignois est le secteur le plus difficile où le Snes04 à des difficultés à s’implanter en raison d’une forte présence de militants de Sud.
Alors que le contexte politique n’est pas favorable face aux nombreuses attaques contre les droits des personnels, de transformation et de contractualisation du service public d’éducation, le taux de syndicalisation est resté plutôt stable voir même en légère augmentation. A ce jour nous avons 114 syndiqués à jour de leurs cotisations. Avec cette avance de 7 (+7%) par rapport à l’an dernier, nous espérons une fin d’année en positif.
Les militants du SNES-FSU04 se sont pleinement investis dans la campagne des dernières élections professionnelles et nous sommes maintenant devenus majoritaires avec l’obtention de 6 sièges sur 10 en CSA-D. Nous sommes aussi très présents dans la liste des membres des comités médicaux, où la secrétaire départementale fait partie des militants de la FSU04.
Soutenus par le Snes académique, nous avons organisé des mini-stages et stages (11 stages et mini-stages à Sisteron, aux Mées, à Oraison, à Digne, à Manosque, à Barcelonnette, à St André les Alpes.) qui font le plein dans la plus part des cas. Nous avons également assuré plusieurs campagnes d’heures d’informations syndicales dans la plupart des établissements du département pour les élections professionnelles mais aussi pour mobiliser les collègues contre le Pacte et des dangers d’une contractualisation de nos missions.
Comme de partout en France, dès les annonces du projet de réforme des retraites, nous nous sommes pleinement mobilisés contre la réforme des retraites au printemps 2023, notamment dans l’organisation et l’animation des manifestations à Digne, Manosque et à Forcalquier. Nous avons reversé à la caisse de solidarité le bénéfice de la projection du film « Les jours Heureux » que nous avons organisé au cinéma « Le Bourguet » de Forcalquier le 5 avril 2023.
Nous continuons de défendre dans les différentes instances (GT, CSA-D et CDEN) les conditions de travail des collègues en portant leurs revendications pour sauvegarder les dotations et les budgets des établissements mais aussi au quotidien par des interventions répétés auprès des services de la DSDEN, des entretiens auprès des chefs d’établissements zélés ou par un accompagnement régulier de délégations d’établissement lors des audiences à la DSDEN.
Notre travail en F3SCT est relaté dans le paragraphe spécifique du rapport académique.

Notre implication dans la vie fédérale de la FSU 04 est également régulière et nous coanimons les RIS à destination des AESH. De plus, particularité du département, nous sommes pleinement engagés avec les camarades du 1er degré du Snuipp pour « Bougeons l’école » qui s’est déroulé le 15 avril 2022. « Bougeons l’école » est le nom donné à une journée entière de réflexions et débats autour de l’éducation qui aboutit sur une soirée festive thématique où divers artistes interviennent.

Par exemple, le programme de « Bougeons l’Ecole » du 15 avril 2022 :
Invités : Député Léo Walter « Défendre l’Éducation Nationale à l’Assemblée Nationale » ;
Arnaud Champolion « Hygiène numérique : vivre et éduquer à l’heure des GAFAM »
Artistes : Conférence gesticulée Anthony Pouliquen : « Une autre histoire des classes sociales ».

Nous réfléchissons à plusieurs axes d’amélioration de notre travail militant dans le département :
• améliorer le réseau de S1, notamment en lycée, maillon faible de notre militantisme
• améliorer la communication à destination des syndiqués, sympathisants et collègues en utilisant mieux les nouvelles technologies
• améliorer et renforcer notre présence sur le secteur de Digne en réalisant des campagnes plus régulières d’HIS
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SNES FSU Hautes-Alpes
Le travail de la section Hautes Alpes du SNES est effectuée par un tout petit nombre de militants (une seule décharge), mais le travail syndical a pu se construire malgré tout grâce à quelques S1 actifs, qui assurent efficacement le relais, et grâce à l’appui de la section académique.
Un travail de fond a été mené en terme de tournées syndicales dans tous les établissements, campagnes d’affichage et prises de contact, assurant une visibilité du syndicat parmi les collègues enseignantes, CPE, AED, et AESH. En témoigne la réussite de la campagne pour les élections professionnelles qui ont maintenu le SNES et la FSU dans sa position majoritaire. Un retour d’organisation de stages est en construction, avec la difficulté de la situation excentrée du département. Le SNES 05 a pu être présent et actif dans les instances : CSA, CDEN, FSSSCT ou il a pu défendre les moyens et conditions de travail dans l’éducation, et porter les valeurs du syndicat.
Un accompagnement individuel sur certains dossiers a pu être fait (conflits avec cheffes d’établissement, avec l’administration, informations, comités médicaux...)
Le SNES 05 a également été partie prenante des mouvements sociaux sur les salaires et conditions de travail, et en particulier contre la réforme des retraites.
Un travail intersyndical est également important, au sein des instances et pour les mouvements sociaux, mais également à la participation au collectif VISA.
Enfin tout ce travail est effectué en étroite collaboration avec la FSU 05, qui reste une équipe de travail privilégiée, et dans laquelle le SNES 05 peut prendre toute sa place : congrès local, publications,…
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Rapport d’activité CHSCT-D et FSSSCT-D 05
Le travail du CHSCT-D puis de la FSSSCT-D des Hautes Alpes, s’est conduit autour de plusieurs thématiques avec une organisation fédérale et intersyndicale du travail, en un front uni face à l’administration, qui s’est montrée régulièrement très frileuse dans les analyses et les actions de prévention. En effet l’installation de la FSSSCT après les élections professionnelles a été l’occasion pour les DASEN successifs de perdre beaucoup de temps en organisation et rapports de force (règlement intérieur, calendrier, …) au détriment de l’action menée par l’instance (dont la composition est restée sensiblement la même).
Un important travail de fond de suivi des fiches RSST remontées des établissements a pu être fait grâce à un travail de terrain fourni, qui a évité des « oublis » ou « pertes » de fiches dans leur cycle de vie. Faute de moyens et de volonté, les chefs d’établissement sont peu formés à la gestion de ces fiches et les membres de la F3SCT doivent rappeler régulièrement leurs enjeux et exiger des réponses valables.
Une analyse des conditions de travail dans les vies scolaires, à travers deux visites d’établissement a permis de mettre en lumière des difficultés d’organisation liées comme souvent aux manques de moyens, en particulier de remplacement, mais également à des absences de CPE titulaires et formés, laissant les AED en difficulté sans réel encadrement.

La FSSSCT-D fait également le suivi des dossiers radon et amiante des établissements du département. Il est nécessaire d’exiger les bilan des campagnes de mesures de radon et un travail est en cours pour faire mettre à jour les DTA. Ces deux enjeux ont en effet un impact important sur les conditions de travail des personnels.
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Rapport financier 2020-2023
Le rapport financier couvre les 3 derniers exercices du 1er septembre 2020 au 31 août 2023.
Les comptes de l’exercice 2023-2024 sont présentés tels qu’ils sont connus fin décembre, date d’écriture de ce rapport, car ils n’ont pas encore été clôturés.

Les évènements marquants qui ont affectés les dépenses sont le solde des travaux de remise en état du local du SNES, l’achat du matériel de visioconférence (novembre 2020), le changement de serrure et de clefs d’une porte blindée (mars 2022), le congrès académique (avril 2022), l’incendie à l’extérieur dans la rue Bauveau (novembre 2022), les élections professionnelles (octobre 2022), une application pour téléphone mobile (décembre 2022), l’action contre les réformes des retraites et la gestion de la caisse de solidarité (février à novembre 2023).

L’érosion de la syndicalisation est entrain de ralentir pour l’année 2023-24, après trois années de baisse -6.3 % en 2020-2021, -6.2 % en 2021-2022 et -2.5 % en 2022-23.
Cela impacte les recettes (une baisse de 7,4 % sur les 3 exercices) car elles proviennent à 99 % de nos cotisations.

Sur les 3 exercices, en moyenne, le poste « salaires et cotisations » représente 35 % des dépenses de fonctionnement. Il reste incompressible.
Le poste « affranchissements hors bulletin » (8 % des dépenses de fonctionnement) englobe les dépenses d’affranchissement classique du courrier. Ce poste a fortement diminuer suite à la disparition des CAPA.
Celui lié à la publication du journal académique (maquettiste, impression et routage) représente 5 % et les frais liés aux déplacements des militants et à l’organisation des stages 12 %.
Le poste « fonctionnement local » (20 %) englobe toutes les dépenses liées au local (location et entretien des photocopieurs, inséreuse ; assurance ; papeterie ; charges de copropriété ; téléphonie, électricité).

La gestion de la caisse de solidarité contre la réforme des retraites à permis de soutenir 50 syndiqués en reversant en moyenne 300 € à chacun.

Mais nous avons réussi à contenir les dépenses tout en continuant nos activités et à dégager un résultat bénéficiaire sur chacune des 3 années.
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Les réponses des tendances au rapport d’activité
Unité et Action

Construire ensemble le collectif fort qui nous permettra de gagner !
Les trois années qui s’achèvent sont marquées d’abord par l’accélération de la mise en place de la politique de casse du service public d’éducation engagé par E. Macron, notamment à Aix-Marseille puisque l’Élysée semble avoir les yeux rivés sur notre académie et en fait son son laboratoire pour l’expérimentation de réformes tous azimuts dont la seule cohérence est la casse de l’école. Le SNES Aix-Marseille a mobilisé et organisé la riposte à ces politiques dévastatrices. Ce combat doit continuer et s’intensifier par une mobilisation de terrain comme seule le SNES peut la mener, mais aussi par un travail fédéral et intersyndicale solide comme nous avons su le construire et le maintenir pendant tout le mouvement contre la réforme des retraites.
Face au « choc des savoirs » orchestré par Attal la réaction du SNES ne se fait pas attendre, comme lors de la campagne contre le pacte enseignant au printemps 2023. La mobilisation se construit dans les établissements en prenant appui sur des analyses rigoureuses et étayées des réformes.
C’est le choc de deux conceptions radicalement opposées de l’école qui s’affrontent ici et c’est le SNES qui a la confiance et l’écoute de la profession.
Il est plus que jamais essentiel de réaffirmer les enjeux de la démocratisation scolaire et le projet du SNES pour une école émancipatrice pour toutes et tous. C’est ce que nous développons notamment à travers les stages syndicaux, enjeux essentiels de formation et espace de réflexion majeur dans un contexte où l’institution réduit la formation des personnels à peau de chagrin.
C’est parce que nous sommes un collectif fort, largement majoritaire dans les instances, que le SNES est aussi combatif et efficace dans l’accompagnement individuel des personnels pour la défense de leurs droits ou pour leur protection. A chaque instant et à tous les niveaux, les élues du SNES Aix-Marseille sont aux côtés des collègues face à l’administration, mais ils et elles savent aussi quitter les instances quand la lutte l’impose : pour dénoncer les passages en force à coup de 49.3 ou une préparation de rentrée sans moyens.
Le SNES Aix-Marseille porte un syndicalisme féministe, avec l’appel à la grève du 8 mars depuis 2022, mais aussi par un travail commun avec toutes les associations dans la recherche de l’unité la plus large, par le renforcement de la place des femmes et leur rôle dans notre organisation, par une campagne de formation pour intensifier la lutte contre les violences sexistes et sexuelles.
Dans un contexte où se multiplient les attaques contre l’école : attentats terroristes qui ne sont plus une exception, mais aussi offensive de l’extrême-droite, les réponses du Ministère ne font que jeter de l’huile sur le feu et renforcer les discours du RN en les banalisant. C’est par le syndicalisme de transformation sociale que nous portons, un syndicalisme social, écologiste, féministe, antiraciste que nous porterons un coup d’arrêt au forces réactionnaires qui gangrènent notre société.
La syndicalisation dans notre académie est aujourd’hui stabilisée et nous vous remercions pour les efforts de chacun et chacune qui témoignent de la force et de la vigueur de notre syndicalisme.
C’est ce SNES combatif et rassembleur, fort à la fois de son expérience et du souffle apporté par une équipe en partie renouvelée, qui ne peut que gagner !
C’est ce que porte Unité Action. Votons OUI au rapport d’activité.
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Ecole Emancipée
2021-23 : bilan général
Beaucoup de combats ont été menés, notamment dans l’académie, pour la défense de toutes les catégories de personnels dans le cadre de la réforme du lycée, puis dans le cadre des batailles contre les deux projets de réforme de retraite. Plusieurs de ces combats ont été victorieux, avec la fin des E3C puis le retour des épreuves de spécialité en juin (même si l’ensemble des problèmes structurels liés à cette réforme demeurent). Ces luttes ont permis à de nombreux collègues d’obtenir de meilleures conditions de travail, de voir leur carrière évoluer favorablement et leur santé être prise en compte et protégée…Ce syndicalisme de lutte a montré que l’on pouvait opposer une dynamique capable d’inverser la tendance.
Cependant, l’ampleur des manifestations, lors de la mobilisation contre la réforme des retraites, a éclipsé la nécessité de développer la grève et de construire un rapport de force suffisant pour gagner, à l’instar de nos camarades du Québec. L’Ecole Emancipée a participé localement à nombre d’AG intersyndicales éduc pour construire différents modes d’action complémentaires de la grève et pour impulser la dynamique de la grève reconductible. Nous aurions souhaité que le SNES académique prenne davantage part à ce travail.

Syndicalisation, prise d’initiatives et animation des luttes
Nous partageons un grand nombre de constats et d’analyses que le SNES académique détaille dans ce rapport. Cependant, il nous semble qu’un bilan complet doit aussi prendre en compte les limites que nous avons rencontrées afin d’espérer les dépasser collectivement dans la prochaine période :
• Dans la lutte que des établissements d’éducation prioritaire ont mené localement en mars 2022, le SNES académique aurait pu appuyer davantage les initiatives locales et travailler plus étroitement avec les autres forces de l’arc syndical. Cela aurait permis, par ailleurs, d’éviter l’érosion des votes en faveur du SNES lors des dernières élections professionnelles, de la part des collègues de collège.
• Dans la mobilisation contre la réforme du lycée, l’Ecole Emancipée aurait souhaité que la revendication de la démission de Blanquer soit débattue : certes, la politique menée était dictée par E Macron, mais le report des épreuves de spécialités en juin par G. Attal, confirme qu’une victoire, même partielle, était possible plus tôt avec un nouveau ministre. En outre, cela aurait permis d’élargir la mobilisation par un écho favorable auprès des collègues.
• Le projet pour l’Ecole porté par le SNES gagnerait à être diffusé plus clairement, sur les sites académique et national. Par ailleurs, ce projet doit intégrer le retour des heures d’enseignement perdues lors de la réforme N Vallaud-Belkacem. Ce projet doit aussi penser le recrutement des enseignants comme un moyen efficace de lutter contre les inégalités sociales. Pour cela, l’Ecole Emancipée aimerait débattre du recrutement en bac+ 3 suivi de 2 ans de formation qui amènerait à un diplôme bac+5, plutôt qu’un recrutement à bac+ 5 comme préconisé pour l’instant au niveau national. En outre, l’attrait pour la profession, notamment de la part des étudiants issus de milieux populaires, en serait également renforcé.
Gageons que la prise en compte de la diversité des arguments exprimés et un dialogue de qualité permettront d’avancer collectivement dans luttes à venir !
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Emancipation
Une autre orientation pour ouvrir une issue positive !
Dès mars 2022, Macron avait annoncé une offensive redoublée contre l’école : autonomie des établissements, « pacte », mise en cause des lycées professionnels, des « transformations inédites » au collège.. En parallèle, il programmait une réforme ciblant ouvertement le statut de la fonction publique. Il préparait une loi sur l’immigration et indiquait que sa réforme des retraites s’appliquerait à l’été 2023.
Il ne s’agit pas ici de discuter de l’investissement militant et de la combativité de la direction académique mais de faire le bilan critique d’une orientation nationale et académique qui n’a pas permis à ce stade de mettre en échec l’offensive du gouvernement.
Des concertations permanentes sur des projets inacceptables ! Un exemple illustratif : la protection sociale complémentaire (PSC)
Dès la réélection de Macron, celui-ci lançait une nouvelle vague de concertations pour tenter de faire aboutir ses projets. La direction UA a refusé d’exiger le retrait des projets Macron sur l’école, le statut et les retraites au motif que les projets n’étaient pas encore arrêtés ou encore qu’il serait possible pour le syndicat d’obtenir des « avancées » sur les salaires via les concertations. Chacune mesure ce qu’il en est de la prétendue « revalorisation » du gouvernement.
En dépit d’oppositions au sein même de la tendance UA et dans la section académique, la direction du SNES (et de la FSU) a pourtant signé, à rebours de la revendication historique de prise en charge à 100% par la sécu, deux accords avec le gouvernement sur la PSC santé puis prévoyance (désormais découplés). Ces textes qui dégraderont la couverture des personnels, s’inscrivent dans une logique de désengagement de la sécu et de remise en cause du statut. Le principal argument en faveur de la signature, à savoir que le syndicat « n’a pas le choix », témoigne ainsi d’une soumission au dialogue social au détriment des mobilisations.
Mobilisation sur les retraites : un bilan incontournable
Face à l’ampleur exceptionnelle de la mobilisation, comment le gouvernement Macron a-t-il pu faire adopter sa réforme des retraites ? De septembre à décembre 2022, l’intersyndicale a participé aux concertations, permettant ainsi au gouvernement de présenter son projet de loi. C’est l’importante mobilisation du 19 janvier qui a imposé la revendication du retrait de la réforme des retraites.
Mais alors se sont enchainées des journées d’action (14 au total, de janvier à juin !) sans perspective et jusqu’à l’épuisement, pour faire pression sur le gouvernement et non pour lui infliger une défaite. Alors que Macron était ouvertement mis en cause par les manifestantes, Émancipation a notamment proposé d’organiser, dans l’unité, une manifestation nationale pour le retrait du projet, mais la direction UA ne l’a pas défendue. Le refus de mettre en cause le pouvoir politique, permettait à ce dernier d’utiliser les outils antidémocratiques du régime pour faire passer sa loi sur les retraites.
Et maintenant ? Reprendre l’initiative !
Dès l’été, Macron a fait de l’école un sujet régalien, la cour des comptes appelait à « désétatiser » le métier d’enseignant. Refusant toute augmentation conséquente du point d’indice, le ministre Guerini a annoncé une nouvelle loi pour la fonction publique (salaire au mérite, mise en cause de la fonction publique de carrière…). Un acte 2 dit de l’inclusion se prépare ; sous couvert de « choc des savoirs », G.Attal prépare une transformation profonde de l’école.
Au lieu d’engager la mobilisation, la direction du syndicat a participé aux multiples groupes de travail d’Attal et de Guerini. En dépit d’une tonalité critique sur les projets du gouvernement, la direction académique défend ces concertations sous couvert de possibles « avancées » et pour avoir les informations.
Il y a urgence : exiger le retrait du projet de loi contre le statut de fonctionnaire, le retrait des réformes de destruction de l’enseignement public d’Attal. Ce qui implique de rompre avec le gouvernement. On ne peut engager quelque action efficace que ce soit sans une telle rupture, faute de quoi, le gouvernement se sentira encouragé à poursuivre ses projets. On ne doit donc pas reprendre la méthode qui nous a conduit à l’échec au printemps dernier, consistant à additionner les journées d’action.
Emancipation appelle à voter CONTRE les rapports académique et national et milite pour que le SNES soit au service des personnels, de leurs revendications, pour une école réellement émancipatrice.
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Les appels à candidatures
Unité et Action : engagé.E.s au quotidien !

Unité Action défend un syndicalisme de transformation sociale, de métier et une vision émancipatrice de l’école. Elle est féministe, écologiste et antiraciste. C’est à la fois un syndicalisme combatif et rassembleur. Elle défend à la fois une vision ambitieuse du second degré et de nos métiers et répond aux problèmes concrets.
Unité Action construit dans l’unité la plus large possible les mobilisations et les alternatives pour défendre ses valeurs et contre la casse du service public d’éducation, des retraites et de la protection sociale. Unité Action soutient, coordonne et relaie l’action des personnels actifs et retraités.
Sa force est sa présence au plus près des collègues dans les établissements à travers les sections (S1). Elle est ancrée dans la réalité de terrain. Les décisions reposent sur une reflexion collective et refléchie. Unité Action s’attache à assurer la vitalité du SNES-FSU en le renouvelant et en formant solidement les militant.es.
Unité Action répond aux problèmes concrets des personnels et les accompagnent dans leurs démarches pour faire valoir leurs droits grâce à l’expertise de ses militant.es sur les questions de carrières et d’emploi.
Pour un syndicalisme combatif et rassembleur, rejoignez l’équipe Unité Action !
contact : [email protected]

Emancipation
En défense de l’école et du statut ! En défense des libertés !
G. Attal a annoncé le 5 décembre les mesures qu’il compte mettre en œuvre dès la rentrée 2024, dans le cadre d’un prétendu « choc des savoirs ». Ce plan organise le tri des élèves dès la fin de l’école primaire, programme l’explosion du groupe classe au collège et introduit une barrière à l’entrée du lycée pour une part importante de la jeunesse.
Ces annonces s’articulent avec la réforme des lycées professionnels et s’intègrent à la volonté du gouvernement Macron de remise en cause du cadre national de l’Enseignement public et de transformation des enseignants en personnels polyvalents chargés d’appliquer des mesures prescrites. Ces projets impliquent une autonomie accrue des établissements, avec pour corollaire la contractualisation. Une telle configuration entrerait en contradiction avec le maintien du statut des enseignants.
C’est pourquoi, après le « pacte », le ministère entend affaiblir les concours. Le projet de réforme Guérini de la fonction publique vise l’introduction d’une rémunération au mérite à la main des responsables locaux, et cible plus largement les fondements d’une fonction publique de carrière.
La même politique réactionnaire se déploie sur tous les terrains. L’acte 2 dit de l’inclusion prépare des reculs majeurs pour les personnels et les élèves. L’uniforme, le service national universel (SNU) participent d’une volonté de formatage de la jeunesse, dans une société qui n’offre plus aucune perspective. La loi immigration, ouvertement raciste, qui pourrait toucher nos élèves et leurs familles, constitue une menace pour les droits et libertés de tous.
Préparer la mobilisation pour le retrait des projets Macron-Attal-Guérini !
Assurément, il y a nécessité de mettre un coup d’arrêt à cette politique. Pour combattre efficacement ces mesures, les personnels de l’enseignement ont besoin d’un syndicat qui informe largement et qui définit clairement les revendications : le SNES doit exiger le retrait du plan Attal et du projet de loi Guérini, et combattre pour le retrait de la loi immigration. Cela implique de rompre enfin les concertations avec le gouvernement, qui ne servent que les objectifs de ce dernier, et en finir avec la tactique des journées d’action !
Sur ces bases, il sera possible de réaliser l’unité et de mobiliser sur l’objectif d’infliger une défaite au gouvernement Macron, pour mettre un coup d’arrêt à cette offensive. Et ouvrir une issue positive permettant la satisfaction des multiples revendications des personnels (augmentation des salaires, création des postes nécessaires, un statut pour les AESH, abrogation des contre-réformes ..) et bien au delà.
Pour que cette orientation puisse être défendue, apportez votre soutien en acceptant que votre nom figure sur la liste de “candidatures” Émancipation.
Contact : [email protected]

Liste d’ouverture présentée par l’Ecole Emancipée
Rejoignez les listes de l’Ecole Emancipée(EE) et sympathisants
Tendance historique du syndicalisme enseignant et co-fondatrice de la FSU, l’EE agit à tous les niveaux du SNES et de la FSU. L’EE se bat pour une École coopérative, égalitaire et solidaire. Elle défend une éducation de qualité, ouverte à tous.tes afin de former des citoyennes conscientes et émancipées. Elle s’oppose à la séparation précoce des parcours scolaires qui renforce les inégalités sociales et soumet l’école aux lois du marché. Elle se bat pour une société, sans discrimination, écologique, féministe et prône un syndicalisme de lutte, basé sur l’unité et l’auto-organisation des personnels. Dans l’éducation, elle se bat pour la titularisation immédiate et sans condition de toutes les précaires, s’oppose à la hiérarchie des statuts, au corporatisme car ils recèlent l’autoritarisme et divisent les personnels.
Pour renforcer le pluralisme dans la FSU et donner un ancrage combatif au SNES : [email protected]

Unité, Revendications, Indépendance Syndicale
UNITÉ, REVENDICATIONS, INDÉPENDANCE SYNDICALE (URIS)

L’heure est à l’action dans l’unité sur des revendications claires
L’argent pour l’école pas pour la guerre
Les enseignantes et les enseignants se mobilisent massivement, dans de très nombreuses actions contre le « choc des savoirs », les suppressions de postes et les conditions de travail épuisantes, notamment lors de la grève du 1er février.
La loi de programmation militaire prévoit 413 milliards de dépenses.
12 milliards sont versés par an à l’enseignement privé alors que dans nos classes, les effectifs pléthoriques empêchent de porter une aide aux élèves fragiles et sont source de fatigue.
43 000 créations d’emplois sont nécessaires pour retrouver le taux d’encadrement de 2006.
Le « choc des savoirs », l’obligation de stages ou du SNU en classe de Seconde préparent l’éviction précoce de dizaines de milliers de jeunes de l’enseignement.
Oui à la Sécu, Non à la PSC.
Les accords sur la protection sociale complémentaire rompent la solidarité entre actifs et retraités. Ils instaurent un second système qui s’oppose à la Sécurité Sociale. La FSU doit retirer sa signature de ces accords.
Portez-vous candidats sur la liste URIS pour des revendications nettes.
• Augmentation des salaires, abrogation du PACTE.
Un vrai statut, un vrai salaire pour les AESH.
• Retrait du « choc des savoirs »
• Abrogation des réformes du collège, du lycée, du lycée pro, de Parcoursup . Non au contrôle continu au bac, oui à des épreuves nationales, terminales et anonymes. Non au SNU obligatoire.
• Création des postes nécessaires pour assurer tous les remplacements, et baisser dès la rentrée 2024 les effectifs des classes.
• Fonds publics à la seule école publique.
• Abrogation de la réforme des retraites.
Pour tout contact : [email protected]

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