Suite à la requête du groupe Langues Vivantes du Snes Aix Marseille, 4 IPR de langues vivantes et la secrétaire générale adjointe du recteur ont reçu une délégation composée de 5 représentants syndicaux enseignants de langues et du secrétaire académique du SNES.
Nous avons exposé les raisons de cette demande en insistant sur l’émotion créée par la lettre de rentrée interlangues rédigée et signée par les IPR de langues vivantes de l’académie, qui a été ressentie par les collègues comme une liste de prescriptions intenables et dont le ton injonctif a été très mal perçu.
Cette lettre donnait à notre sens la priorité à tout ce qui n’est pas au cœur de nos métiers, mais périphérique et présentait comme prioritaires de multiples tâches supplémentaires, alourdissant gravement des conditions de travail déjà bien détériorées.
Nous avons aussi fait part de l’inquiétude des collègues en lycée quant à l’impréparation des futures épreuves du bac et de celle des collègues en collège qui souffrent sur les évaluations et s’inquiètent de la future globalisation, dont on ne connaît pas les critères.
Mme Dumas qui menait la délégation des IPR s’est fort étonnée de la réaction des collègues et a déroulé les actions en cours pour aider les collègues qui vont prendre en charge la préparation aux nouvelles épreuves du bac.
Mme Brioude, pour le recteur, a bien entendu que le problème matériel de l’équipement des établissements était un point important d’achoppement quant à l’épreuve de compréhension de l’oral et demande aux collègues de faire remonter les besoins. Les chefs d’établissements seront avisés des fourchettes de dates pour les épreuves et nous avons insisté pour que les collègues bénéficient de 1/2 journées banalisées pour l’organisation du bac.
Nous avons cependant rappelé que, s’il est nécessaire d’améliorer les équipements de tous les établissements pour entraîner et évaluer les élèves, de meilleures conditions matérielles ne changeraient rien à notre opposition aux nouvelles modalités du bac « dans le cadre ordinaire du cours » ni à notre exigence d’épreuves finales et nationales.
La discussion a porté ensuite sur les groupes de compétence et les stages pendant les vacances dont nous avons contesté la validité. Les IPR ont concentré l’échange sur des questions pédagogiques afin de justifier leur courrier et leur démarche.
Un vif échange a eu lieu sur la nature de la fonction d’IPR ; nous avons contesté certaines inspections ’brutales’ en anglais et en espagnol qui humilient gratuitement les collègues. Les IPR ont vivement réagi et contesté cette vision de l’inspection. Nous avons insisté en exprimant le souhait des collègues de recevoir de la part de leurs IPR, aide et conseil en plus d’une évaluation juste.
Nous avons essayé de faire entendre le malaise général des collègues de langues vivantes, lié à la pénibilité du métier et à la dégradation des conditions d’enseignement, surtout en lycée où il y a un accroissement important du nombre total d’élèves.
Ce malaise se renforce par les injonctions qui font perdre tout sens au métier et dénient toute professionnalité aux collègues. Nous avons précisé qu’il y aura saisie de la médecine du travail et des CHSCT si nécessaire. Cette partie de notre discours a apparemment ébranlé nos interlocuteurs mais il ne semble pas qu’ils en aient pris toute la mesure parce que la discussion a révélé qu’ils restaient cantonnés à leur rôle pédagogique.
Cette rencontre a été positive car elle a marqué une première étape ; elle nous a aussi permis d’aborder des questions essentielles et de donner la température des équipes de langues vivantes. Nous n’avons pas tout réglé, nous n’avons pas été compris sur tous les points mais nous avons fait mouche en venant déranger les certitudes de notre hiérarchie.
Rendez-vous a été pris avant la fin du premier trimestre pour approfondir certaines questions.
Le stage d’enseignants de langues vivantes organisé par le SNES le 20 novembre au lycée Jean Monnet de Vitrolles nous permettra de partager nos expériences et de lister nos revendications : ne manquez pas d’y participer.
au lycée Jean Monnet à Vitrolles.
L’autorisation d’absence est de droit, il vous suffit de la demander un mois à l’avance
soit avant le 20 octobre et auprès de votre chef d’établissement.