Les annonces postées par le Rectorat d’Aix-Marseille pour recruter des professeur.e.s sur France Travail démontrent que dans notre académie comme ailleurs, il n’y aura pas un.e professeur.e devant chaque classe.
Rentrée chaotique, année combative !
Après le soulagement du 7 juillet de ne pas avoir une extrême droite qui gouverne, le déni de démocratie du président Macron est inquiétant pour une école qui sort déjà affaiblit par 7 ans de politiques macronistes ! La nomination de M.Barnier comme premier ministre va dans le sens d’une vision de l’école dans laquelle nous ne nous reconnaissons pas. Les restrictions budgétaires annoncées pèseraient lourd sur des services publics déjà au bord de l’asphyxie. L’école est à un point de bascule, un système éducatif tenu à bout de bras par des collègues à bout de souffle.
La ministre démissionnaire N. Belloubet fait une rentrée comme si de rien était en suivant une politique éducative contestée par une large majorité de la communauté éducative, et désavouée dans les urnes : réforme du choc des savoirs, gel des salaires et des pensions …
Comme les précédentes, la rentrée 2024 se fera sous le signe du manque de moyens et de personnels dans l’Éducation Nationale et donc d’effectifs par classe toujours plus élevés. Comme en septembre 2023, il n’y aura pas un
e enseignant e devant chaque classe. Le manque d’attractivité de nos métiers se confirme et la crise de recrutement s’installe. Dans 56% des collèges et lycées, il manquait au moins un.e professeur.e à la rentrée. Les vies scolaires sont sous tension et le manque d ’AESH criant.L’échec du Pacte démontre que la profession a compris qu’il ne s’agissait ni d’une solution au remplacement ni d’une revalorisation. Seulement 20 % de concerné.e.s au niveau académique avec seulement la moitié des briques consacrée au remplacement de courte durée.
Près de 3 000 postes n’ont pas été pourvus aux concours cette année notamment en lettres modernes, mathématiques ou encore physique-chimie. Il est urgent de revaloriser les salaires sans contreparties pour toutes et tous, début, milieu et fin de carrières et améliorer nos conditions de travail pour enrayer cette crise de recrutement aux conséquences dramatiques pour les personnels, élèves et familles.
En collège, le choc des savoirs largement rejeté par la profession et imposé par Gabriel Attal est un retour en arrière sans précédent avec notamment les groupes de niveaux qui organisent le tri des élèves, l’assignation sociale et scolaire. Les classes prépa-seconde qui organisent un véritable sas du tri. Sans compter les pratiques pédagogiques imposées, les évaluations nationales comme outil de pilotage, les manuels labellisés, la refondation des programmes...
Ces dernières années, le lycée a été particulièrement mis à mal par la réforme Blanquer en dépit de nombreuses retouches les principes centraux restent encore d’actualité : contrôle continu, disparition du groupe classe, grand oral…qui dénaturent nos métiers en plus d’être une source de pression continue pour enseignant.e.s, parents et élèves. Ajouter à la désorganisation du lycée, la mise en place des stages de secondes, inutiles et inégalitaires, dans laquelle les professeur.e.s et Psy-EN ne doivent rien se faire imposer.
La vision de l’école portée par le président Macron est réactionnaire, idéologique et coûteuse. La généralisation de l’uniforme et du SNU est estimée à 4,5 milliards d’euros qu’on pourrait utiliser par exemple pour augmenter nos salaires de 10 % ce qui représenterait 3,6 milliards d’euros.
Le SNES-FSU Aix- Marseille s’engage au quotidien pour les personnels du second degré : prof, titulaires ou non, TZR, stagiaires, CPE, PSY-EN, AED et AESH.
Engagé au quotidien pour informer, défendre et construire les mobilisations pour exiger notamment une revalorisation immédiate des salaires, un recrutement massif , un abandon du choc des savoir, de la réforme Blanquer et de Parcoursup.