7 janvier 2016

Notre vie syndicale

Congrès 2016 : rapport d’activité 2014 / 2015

Ce rapport d’activité a été approuvé par 85.2 % des syndiqués ayant participé à la consultation organisée par les S1. Il a été rejeté par 5 % des votants et 9.8 % des votants se sont abstenus.

Voir les résultats en pièce jointe en bas de page.

Rapport d’activité
janvier 2014–décembre 2015
SNES-FSU Aix-Marseille

Sommaire
Rapport d’activité
-* Une société fracturée
-* La politique ne répond plus aux aspirations populaires
-* Une société sous les coups de boutoirs
-* Le syndicalisme interprofessionnel divisé et inaudible
-* Le service public d’éducation : institution de la république ou réseau d’établissements autonomes franchisés ?
-* Refuser l’atomisation, refuser Collège2016
-* Défendre et promouvoir l’éducation prioritaire
-* Un nouveau cadre statutaire, des luttes qui se poursuivent
-* Elections professionnelles 2014 : un résultat décevant
-* Mais une vitalité syndicale qui ne se dément pas

Compléments au rapport d’activité
-* Rapport d’activité ESPE
-* Le SNES et l’Education prioritaire
-* Le suivi des lycées
-* Le SNES et les dossiers régionaux
-* Le SNES et les GRETA
-* Le SNES et la Hors Classe
-* Les Retraites
-* Le SNES et les personnels non-titulaires
-* CHSCT : faire de la santé au travail un enjeu syndical ? Politique ?
-* La formation syndicale
-* La communication
-* La section des retraités du SNES Aix-Marseille
-* Droits et Libertés à Aix-Marseille

Rapport financier
-* Syndicalisation
-* Des dépenses incontournables


Les réponses des tendances

-* Unité et Action
-* Ecole Emancipée
-* Emancipation

Les appels à candidatures

-* Unité et Action
-* Ecole Emancipée
-* Emancipation


Tous les deux ans, les syndiqués sont appelés à se prononcer sur le bilan de l’activité du SNES.
Les congrès se dérouleront ensuite en mars et en avril. Enfin, en mai, auront lieu les élections internes des directions du SNES, pour un mandat de deux ans. Nous vous invitons à faire vivre la démocratie au sein du SNES en organisant le débat et le vote dans votre section syndicale. Le vote du rapport d’activité se déroulera du 19 janvier au 12 mars. Vous trouverez ci-dessous le rapport d’activité académique, qui ne reprend pas tous les éléments contenus dans le rapport d’activité national.

Pratiquer, comme nous le souhaitons, un syndicalisme unitaire et majoritaire ne va pas de soi dans la société duale où nous vivons aujourd’hui. C’est ce constat qui traverse l’ensemble de ce rapport d’activité qui couvre la période allant de janvier 2014 à décembre 2015.

Une société fracturée

Les conséquences de la crise continuent de se répandre dans la société, sans que l’alternance politique de 2012 n’ait manifestement permis d’en atténuer les effets. Le chômage de masse persiste, les inégalités sociales s’accroissent. Si l’on excepte l’année 2013 où la hausse des impôts a momentanément permis d’inverser la tendance, un fossé se creuse entre les classes supérieures ou moyennes supérieures, qui tirent profit de la mondialisation et de la libéralisation de l’économie et les autres : classes moyennes qui consacrent toutes leurs ressources au strict nécessaire, classes populaires qui s’enfoncent dans la précarité et la relégation sociale. Les fonctionnaires, les enseignants, font le grand écart entre ces deux mondes, confrontés qu’ils sont aux effets de la crise sur la population dans l’exercice de leurs missions, au sentiment de déclassement dans la réalité de leur fiche de paye et au mépris des élites politiques et économiques à leur égard dans leurs aspirations à la reconnaissance sociale.

La politique ne répond plus aux aspirations populaires

Avec un système politique où l’abstention chronique touche près d’un électeur sur deux, les partis de gouvernement semblent avoir renoncé à répondre aux besoins des catégories les plus fragilisées par la situation économique du pays, pour ne s’adresser qu’aux inclus qui ont tout à gagner aux réformes libérales qui se succèdent depuis le Pacte de compétitivité de janvier 2014. Le sentiment d’abandon qui prédomine dans les milieux populaires, nourrit le ressentiment à l’égard du système politique et économique, le populisme, les idées réactionnaires, le racisme et la xénophobie.
Les élections régionales de décembre 2015 sont un nouveau révélateur du gouffre au bord duquel nous nous trouvons, alors que l’ascendant idéologique que l’extrême-droite a pris dans le débat public entraine les autres partis dans une dérive droitière problématique. Le SNES-FSU a pris ses responsabilités en s’adressant aux collègues avant le premier tour et entre les deux tours (lire ici).

Une société sous les coups de boutoirs

Ces fractures ne peuvent d’autant moins perdurer qu’elles sont instrumentalisées par les mouvements terroristes pour déstabiliser notre pays. Les attentats commis sur le sol français par les groupes terroristes basés au Moyen-Orient visent à exporter la guerre civile que connaissent ces pays déstabilisés par les guerres entreprises après le 11 septembre, par les luttes d’influences des puissances régionales, par la structure sociale extrêmement inégalitaire de ces territoires gangrénés par la captation des ressources pétrolières par une oligarchie.
Les attentats du 13 novembre 2015 ont imposé une réponse en termes de sureté publique et de sureté nationale. Mais le SNES-FSU Aix-Marseille a appelé très tôt à la vigilance face à certains excès sécuritaires (interdiction des manifestations, prolongation pour 3 mois de l’état d’urgence). Nos interventions publiques (comme ici) ont eu pour objet de contribuer à lutter contre le repli identitaire, la montée de la xénophobie, l’amalgame entre les populations supposées de confession ou de culture musulmanes et les terroristes. Nous entendons prendre notre part dans la défense des libertés publiques et la promotion d’une société de liberté, d’égalité et de fraternité.

Le syndicalisme interprofessionnel divisé et inaudible


Alors qu’il devrait être un facteur de rassemblement des salariés, plus encore dans ce contexte délétère, le syndicalisme cultive ses divisions et se déchire. Pour l’illustrer, nous pourrions évoquer le fait qu’à Marseille, en janvier 2015, après les attentats qui ont ensanglanté la Nation, il n’y a pas eu une, mais deux manifestations : une le samedi 10 janvier à l’appel d’organisations syndicales, politiques et associatives, et une autre le dimanche 11 janvier dans le cadre de la marche républicaine. Le SNES-FSU, prenant acte de l’impossibilité de réunir ces deux marches, a appelé à participer aux deux (lire ici).
Au lendemain des attentats du 13 novembre 2015, l’unité républicaine n’a pas résisté le temps du deuil national de trois jours, et la surenchère politicienne s’est exprimée sans retenue dès le dimanche 15 novembre.
Au moment des élections régionales de décembre 2015, il n’a pas été possible de réunir les principales organisations syndicales de notre région autour d’un appel commun initié par la FSU (lire ici).
Le syndicalisme s’est enfermé dans la division syndicale au niveau interprofessionnel entre soutiens du libéralisme et pourfendeurs de l’austérité. Il peine à peser sur les choix.
La démarche de la FSU a permis cependant des regroupements partiels sur lesquels nous devons nous appuyer pour reconstruire le mouvement social.

Le service public d’éducation : institution de la république ou réseau d’établissements autonomes franchisés ?

Dans cette situation, le SNES-FSU Aix-Marseille a pesé pour une application de la loi d’orientation Peillon de 2013 qui permette de relever les défis collectifs auxquels notre société est confrontée. « Il faut plus d’école ! » écrivions le 15 janvier 2015 (lire ici).
Notre action a d’abord visé à contrecarrer le remodelage du système éducatif au moyen de l’autonomie. Nous considérons l’éducation comme une Institution de la République qui doit viser l’égalité d’accès aux savoirs et aux qualifications. Or, l’approche libérale en vogue tant sous le Ministère Vallaud-Belkacem que sous celui de Chatel, tend à réorganiser le système éducatif comme un réseau horizontal d’établissements autonomes, incités à promouvoir leur propre politique d’établissement et à se distinguer des autres pour tirer leur épingle du jeu dans un système éducatif livré à la concurrence et au consumérisme (lire ici).
Face à cela, le SNES-FSU Aix-Marseille a entrepris une campagne de formation des militants, par le biais de stages académiques, de demi-journées de proximité, ou de réunions dans les établissements, pour lutter contre les forces centrifuges là où elles s’expriment. Nous visons trois objectifs : revitaliser les conseils d’administration en tant qu’organes délibératifs, améliorer la connaissance des textes réglementaires et des points d’appui qu’ils offrent face aux managers, et disputer le terrain de la légitimité pédagogique aux gestionnaires qui l’ont préempté, y compris dans les instances pédagogiques de l’établissement. Citons à titre d’exemples le stage du 12 février au collège Roumanille d’Avignon, celui du 10 novembre 2015 à Digne qui connut un succès de participation tel qu’il fallut le renouveler le 8 décembre à Manosque, ou encore le stage sur les missions liées du 15 octobre 2015 à Marseille (lire ici).
Dans les instances, et en particulier dans les CTS départementaux, nous avons mené une action conjointe dans les quatre départements pour imposer aux DASEN une plus grande transparence dans la répartition des DGH entre collèges et un respect de la typologie académique en cinq catégories. Cela s’est soldé par un vote unanime défavorable contre les répartitions de DGH entre les collègues, unité syndicale sans précédent dans ces instances.

Refuser l’atomisation, refuser Collège2016


La dénonciation de l’autonomie, c’est la raison première de notre opposition à la réforme Collège2016 défendue par Najat Vallaud-Belkacem. Collège2016 est d’abord une réforme de structures qui fragilise le cadre commun et renvoie au local les arbitrages pédagogiques, la gestion de la pénurie et la différenciation des enseignements en fonction du public accueilli. Ce faisant, Collège2016 met en place une organisation technocratique de la vie pédagogique des équipes, au moyen de coordonnateurs et de conseils de toutes sortes, et d’une inflation du temps passé en réunions.
Dès le mois de mars 2015 (lire ici), nous avons réuni les militants dans un stage de deux jours en avril (lire ici) , faisant suite aux journées Métiers de novembre 2014, pour analyser le projet (lire ici) et mobiliser en vue de la grève du 19 mai 2015 (exemple ici) qui a été majoritaire (lire ici) dans notre académie (lire ici). La fin de non-recevoir opposée par le gouvernement dès le 20 mai 2015 nous a convaincus que nous étions entrés dans un conflit de longue haleine dans lequel nous devions articuler des temps forts permettant de scander la mobilisation (grève du 11 juin 2015 (lire ici), du 17 septembre 2015 (lire ici), manifestation nationale à Paris le samedi 10 octobre à laquelle une délégation de cent collègues a participé) avec des mobilisations ancrées dans les établissements.
Le SNES-FSU Aix-Marseille a été ainsi à l’initiative de deux actions qui ont fortement marqué la lutte contre Collège2016 : la soirée des collèges (lire ici) du jeudi 4 juin 2015 (exemple ici), au cours de laquelle nous avons appelé les sections syndicales d’établissement à organiser des débats publics avec les parents (exemple ici), et l’opération Grains de Sable (voir le storify ici) qui a atteint son apogée le mercredi 25 novembre (exemple ici) lors de la première journée de travail sur la mise en œuvre de la réforme (lire ici). Cette stratégie a permis au mouvement de rebondir (voir ce qu’en disent les inspecteurs :lire ici), malgré un rythme trop rapide des journées nationales d’action à la rentrée 2015 (lire ici).
Nous avons été soucieux de maintenir un cadre intersyndical large, mais aussi d’associer les parents à nos actions, établissement par établissement, département par département. Le communiqué commun SNES - FCPE dans les Bouches-du-Rhône et dans les Alpes de Haute-Provence a eu un retentissement national (lire ici).

Défendre et promouvoir l’éducation prioritaire


Les rentrées 2014 et 2015 ont donné lieu à la relance Peillon de l’éducation prioritaire. Notre action a porté ses fruits comme le montre l’amélioration du régime indemnitaire et de la reconnaissance des sujétions liées à l’exercice en REP+ au moyen de la pondération.
Le SNES-FSU Aix-Marseille est intervenu selon plusieurs axes, souvent dans un cadre intersyndical. Il a tout d’abord apporté son soutien aux équipes des établissements REP+ préfigurateurs pour imposer une lecture de la pondération REP+ qui soit la plus favorable possible et pour résister à l’instrumentalisation du temps libéré pour de nouvelles charges de travail (lire ici). Il a ensuite oeuvré (lire ici) pour que la refonte de la carte de l’éducation prioritaire se fasse dans un cadre moins contraint (lire ici) et selon des critères objectifs (lire ici). Il a enfin porté la problématique des moyens pour que cette relance ne se fasse pas par redéploiement : l’édito « +17 emplois à la rentrée 2014 ? Mazette ! » (lire ici) de janvier 2014 alertait sur les conditions de préparation de la rentrée 2014, conditions qui ont entrée le mouvement sur les DGH dans les collèges de l’académie de février 2014 « Ils déshabillent l’éducation ? Défendons le tissu éducatif ! » (lire ici). A ce jour, une question reste en suspens, celle du devenir des lycées ZEP (lire ici). Sans notre action, ils auraient été déclassés à la rentrée 2015 (lire ici).

Un nouveau cadre statutaire, des luttes qui se poursuivent

Au niveau académique, le travail de nos élus représentant les personnels dans les instances académiques a permis l’adoption d’un nouveau barème pour l’accès à la hors-classe des professeurs certifiés et CPE. Ce barème permet une meilleure prise en compte de l’expérience acquise au cours de la carrière, de l’exercice en ZEP, et améliore le taux d’accès à la hors-classe pour tous. En 2015, 84% des collègues ayant achevé leur carrière en classe normale ont été promus, ce qui est un taux de promotion record. Dans les commissions, nous avons permis la promotion effective à la hors-classe de centaines de collègues qui sans notre action, auraient été bloqués.
Les « groupes Métiers » que Vincent Peillon a organisés pour passer en revue les missions des différents corps de l’éducation nationale ont conduit à la rédaction d’une nouveau décret statutaire sur les Obligations réglementaires de service des enseignants. L’action du SNES-FSU dans ces groupes a permis aux COPSy d’avancer vers la hors-classe dans le cadre d’un nouveau corps de psychologues de l’éducation nationale, d’affirmer que tout professeur a vocation à accéder à la hors-classe. Elle a permis aux agents non-titulaires d’obtenir une amélioration de leurs conditions de recrutement et des règles de classement des stagiaires ex-non-titulaires (suppression de la règle du butoir). Elle a contraint le ministère à initier le travail en vue de l’élaboration d’une grille indiciaire de référence pour les agents non-titulaires.
Le décret statutaire du 20 août 2014 reprend les éléments structurants du décret de 1950 (définition du service en heures d’enseignement hebdomadaire, maxima de service) et institue le travail invisible de préparation des cours, de correction des copies, de travail en équipe de classe ou en conseil d’enseignement. En outre, l’action du SNES-FSU a permis une meilleure prise en compte des contraintes de l’exercice en REP ou en service partagé. La pondération lycées remplace l’heure de première chaire, sujette à toutes les manipulations de la part des managers.
Le SNES-FSU Aix-Marseille a mené une vaste campagne d’information autour de ce nouveau cadre réglementaire pour aider les équipes pédagogiques à utiliser les points d’appui qu’il présente pour résister à l’offensive managériale que nous connaissons depuis 10 ans, qui vise à modifier notre conception du métier, à prescrire nos pratiques et à mettre notre activité sous le contrôle des gestionnaire. Les heures d’information syndicales menées sur cette question ne se comptent plus, la foire aux questions publiée sur notre site a eu 3 631 visites (lire ici) et les stages de formation syndicale ont réuni plusieurs centaines de personnes.
Ce travail de mise en évidence du fait que les pratiques des équipes de direction vont bien au-delà de ce que permettent les textes s’est poursuivi au moment de la répartition des IMP (lire ici) et au moment des formations imposées (lire ici).

Elections professionnelles 2014 : un résultat décevant

Si nous sommes parvenus à réguler les velléités managériales dans les établissements où les collègues se sont mobilisés pour défendre leurs droits, nous avons buté sur l’instrumentalisation électoraliste que nos concurrents ont pu faire de ces nouveaux décrets. Les élections professionnelles de décembre 2014 ont donné lieu à une campagne électorale, sur les mails et sur le terrain, qui n’honore pas un certain syndicalisme.
De plus, le rejet profond de la politique gouvernementale a contribué à détourner nos collègues des débats collectifs, de l’action syndicale et du vote. Le refus obstiné des gouvernements de François Hollande de procéder à l’urgente revalorisation des carrières que nous exigeons tous, pèse lourdement. Nombreux sont les électeurs qui ont utilisés les élections professionnelles de décembre 2014 pour signifier leur désarroi, tant au gouvernement qu’au syndicat majoritaire (Lire ici).
Il s’en est suivi, dans un contexte de participation toujours aussi faible depuis la dématérialisation du vote (42%), un recul de 8 points et de près de 500 voix pour les listes auxquelles nous participions (Lire ici). Ce recul a certainement convaincu le gouvernement qu’un bastion syndical était en train de tomber et qu’il pouvait pousser les feux, sur l’autonomie, le management et l’école du socle.

Mais une vitalité syndicale qui ne se dément pas

Mais les faits démentent ce pronostic. Le mouvement que nous menons depuis plus de six mois contre la réforme du collège, dans un cadre intersyndical large, montre que la profession partage nos analyses et se saisit des nouvelles formes d’action que nous proposons, par exemple dans le cadre de GrainS de sable. La syndicalisation au SNES-FSU à la fin de l’année scolaire 2014/2015 est comparable à celle de fin 2012/2013.
Malgré le recul que nous avons subi aux élections de décembre 2014, le SNES-FSU Aix-Marseille reste avec 3500 voix et 47.4% des suffrages exprimés le syndicat de référence dans l’académie. Le SNES-FSU Aix-Marseille est la cheville ouvrière de l’intersyndicale académique du second degré et ce sont nos analyses et propositions qui structurent le travail des représentants des personnels dans les instances.
Durant la période sur laquelle porte ce rapport d’activité, nous avons en outre eu la lourde charge d’accueillir le congrès national du SNES en avril 2014 au Parc Chanot. Cet épisode a permis de conforter une équipe de deux cents militants, renouvelée, jeune et paritaire, qui depuis anime la vie syndicale sur le terrain avec un dévouement, une honnêteté et un sérieux, sur lesquels les syndiqués et les sympathisants savent pouvoir compter à chaque instant.

Le secrétariat général du SNES-FSU Aix-Marseille :
Laurent Tramoni, Séverine Vernet, Julien Weisz, Caroline Chevé, Magali Bailleul

Rappel : Stéphane Rio a été secrétaire adjoint du SNES-FSU Aix-Marseille jusqu’en juin 2014

Compléments au rapport d’activité
Présentés par le secrétariat académique élargi

Rapport d’activité ESPE

En 2013, le rétablissement de la formation initiale des enseignants est l’aboutissement d’une lutte syndicale essentielle qui a débuté en 2010. Le SNES-FSU Aix-Marseille a pesé sur la création de ces ESPE en suivant dans un premier temps la mise en place du M1, puis celle du M2 (lire ici).
Le rétablissement de la formation des enseignants s’est accompagné de nombreux écueils liés à la conception d’un master en alternance :
En M1, le SNES-FSU Aix-Marseille s’est battu pour que l’ESPE axe au maximum le contenu des UE sur la préparation des écrits du concours, plutôt que sur une préprofessionnalisation, qui dans la première année, a pris trop d’importance. Il est intervenu dans les conseils consultatifs de l’ESPE pour porter ces revendications, au côté des étudiants afin que préparation au concours et dimensions professionnelle soient davantage en cohérence.
Avec la mise en œuvre du Master 2, c’est toute la logique de l’alternance entre stage en responsabilité, validation des UE dans le cadre de la formation et enjeu de titularisation qu’il a fallu appréhender. Le SNES-FSU Aix-Marseille est intervenu au côté des stagiaires dans leur mouvement de protestation pour dénoncer la charge de travail et la pression trop lourde exercée dans le cadre de l’ESPE. Les revendications portées ont en partie été entendues puisque le nombre d’évaluations a considérablement baissé cette année, bien qu’il y ait des différences importantes selon les parcours.
Cette année, les revendications du SNES-FSU Aix-Marseille ont porté sur l’adaptation des contenus et des parcours de formation aux différents profils des stagiaires. En effet, les parcours antérieurs sont encore trop mal appréciés par la commission académique et nombre de stagiaires ne trouvent pas leur compte dans la formation dispensée.
Concernant le stage en responsabilité, le SNES-FSU Aix-Marseille s’est battu pour que les postes réservés aux stagiaires ne soient pas en REP+, et le moins possible en REP. Il a également milité pour qu’une véritable formation soit mise en place pour les tuteurs afin que ceux-ci soient intégrés à l’ESPE dans leur rôle de formateur.

Le SNES et l’Education prioritaire

Le SNES-FSU Aix-Marseille s’est engagé aux côtés des enseignants en REP+ pour que la pondération contribue à une amélioration réelle des conditions de travail pour les enseignants, au bénéfice des élèves.
A la rentrée 2014, l’action du SNES-FSU auprès des 10 établissements préfigurateurs de l’Académie a permis de stopper les velléités de chefs d’établissement désireux d’imposer des temps de concertation et d’alourdir la charge de travail des enseignants, au mépris des textes ministériels.
Afin de préparer au mieux la rentrée 2015 pour les 33 collèges REP+ de l’Académie, le SNES-FSU Aix-Marseille a organisé une large campagne d’information syndicale. Les enseignants ont pu être informés des enjeux liés à la mise en place de la pondération : conséquences de la pondération sur les calculs d’heures pour la ventilation de la DGH, organisation du temps dégagé par la pondération laissée à l’initiative des personnels,... Parallèlement, notre action a permis la construction ou la consolidation de sections syndicales dans certains établissements REP+ de Marseille.
Depuis le mois de septembre 2015, le SNES-FSU Aix-Marseille continue à intervenir là où les textes ne sont pas respectés, et reste aux côtés des enseignants pour faire respecter leurs droits et s’opposer à toute tentative managériale.

Le suivi des lycées

Ecarté d’emblée des objectifs prioritaires du Ministère, le lycée n’a pas fait l’objet au cours de la période d’une actualité particulière, à rebours de la revendication d’ouvrir le bilan de la réforme Chatel. Pourtant cette réforme continue de faire ressentir ses effets délétères sur les personnels comme sur les élèves, et échoue à atteindre les objectifs fixés notamment de rééquilibrage des voies et des séries, ce que démontrent les chiffres dans notre académie.
Nous avons continué notre action auprès des collègues sur les dossiers à compétence académique. Nous nous sommes efforcés d’appuyer les revendications des collègues de LV liées à la réforme du baccalauréat mais pas seulement : constitution d’une banque de donnée, organisation d’épreuves avec échanges d’élèves, mais aussi réaffirmation du volontariat pour les certifications.
Nous avons continué notre travail de soutien des collègues de STI2D en appelant le Rectorat à une vigilance accrue auprès de ces collègues par le biais du CHSCT et en veillant au maintien des moyens de formation continue. Les évolutions concernant la carte des formations, notamment en BTS ont fait l’objet de toute notre attention. Le combat victorieux contre le transfert du BTS AVA du lycée Jean Perrin au LP Mistral en est l’exemple le plus parlant, mais les principales menaces sont à venir.
En accompagnant les élus en CA dans la préparation de la rentrée dans leurs établissement, nous les avons aidé dans leur travail pour imposer les choix des équipes, pour préserver les conditions de travail des collègues et la qualité du service public en lycée. Les remontées régulières de la situation auprès du SNES national permettent aujourd’hui de porter dans les réunions de bilan de la réforme du lycée ouvertes par le Ministère la réalité des conséquences de cette réforme.

Le SNES et les dossiers régionaux

La Région a vu son pouvoir renforcé dans le domaine de l’éducation et de la formation professionnelle ces dernières années. Outre la compétence de construction, entretien et équipement des lycées, elle a des compétences partagées avec l’Education nationale de première importance : carte des formations professionnelles initiale et continue (dont l’apprentissage), orientation et lutte contre le décrochage scolaire. Cette évolution s’est d’ailleurs accompagnée d’une inflation de conventions régionales, présentées aux CA des EPLE - conventions de fonctionnement, convention ENT Atrium,… - et au CAEN (Conseil académique de l’Education Nationale).
Le SNES-FSU porte la parole des personnels dans toutes les instances, y compris celles créées récemment tel le CREFOP (Comité régional de l’emploi, de la formation et de l’orientation professionnelle). Lors de la mise en place du Service Public régional d’Orientation (SPRO), il a rappelé que, s’il faut veiller à ce que les deux branches du SPO ne s’ignorent pas - celle destinée aux élèves et étudiants et le SPRO destiné aux actifs –, ces différents publics n’ont pas les mêmes besoins et doivent trouver une information gratuite, complète et objective, auprès de professionnels formés à assurer un conseil et un accompagnement en orientation adaptés à leurs caractéristiques.
La carte des formations est également un enjeu majeur : elle doit permettre de poursuivre l’objectif d’amélioration de l’accès à une première qualification et d’élévation du niveau global des qualifications. La logique sous-tendant cette carte ne doit donc pas viser à la simple « employabilité » des publics formés, dans un « adéquationisme » étroit et court-termiste au marché de l’emploi local et même régional.
Les chantiers de construction ou de rénovation des lycées ont souvent des conséquences sur les conditions de travail des collègues, notamment au moment de la livraison. Le SNES-FSU Aix-Marseille a accompagné plusieurs lycées dans la période, en s’efforçant de mettre en relation les acteurs et de faire entendre aux services de la Région les difficultés rencontrées ou prévisibles dans les établissements.
Dans ce contexte, le SNES-FSU, exerce une vigilance de tous les instants. Dans toutes nos interventions, auprès des interlocuteurs de la Région comme de l’Education Nationale, nous appelons au respect des prérogatives de chacun, afin que la Région n’aille pas au-delà des compétences que la loi lui a concédées, et milite pour que l’éducation, la formation, y compris professionnelle, aient avant tout une visée émancipatrice.

Le SNES et les GRETA

Sur la période, les GRETA ont subi de nombreux bouleversements suite aux conséquences législatives de la loi de refondation de l’École, de la non-application de loi Warsmann qui devait entraîner leur disparition, et qui a finalement abouti à la re-création des GRETA. La section académique a accompagné les collègues des GRETA dans ces évolutions en organisant, avec les autres syndicats concernés de la FSU, différents stages de formation afin d’accompagner les personnels au sein des nouvelles structures administratives mises en place (GIP-FCIP…).
Cette période a aussi été marquée par des regroupements de GRETA, le plus important étant celui de l’aire marseillaise qui a donné naissance au GRETA Marseille-Méditerranée. La section académique, toujours avec ses partenaires de la FSU, a pu faire valoir ses positions lors des différents comités de pilotage sur la fusion (elle n’était pas opposée au regroupement afin de permettre des améliorations dans les conditions de travail et les rémunérations des personnels) et demeurera vigilante aux conséquences de la fusion sur les personnels.
En 2015, la section académique s’est aussi investie au côté des personnels de l’antenne Saint-Lazare de Digne pour faire valoir leurs revendications légitimes face à un déménagement qui continue de faire sentir ses effets négatifs en terme de conditions de travail.

Le SNES et la Hors Classe

Conséquence de la dévalorisation salariale qui frappe les métiers de l’enseignement, l’accès à la Hors Classe est devenu un dossier majeur de la vie syndicale académique ces dernières années. Au travers de l’étude de multiples dossiers, d’interventions en commission, d’études statistiques sur les avis chefs d’établissements et IPR, nous avons réussi à obtenir l’accès au grade de Hors Classe à de plus en plus de collègues en fin de carrière.
En 2015, le nouveau barème que nous avons proposé a été adopté par l’administration rectorale. Privilégiant encore davantage les personnels en fin de carrière ou en exercice dans l’Education Prioritaire, ce nouveau barème a permis de promouvoir 84% des professeurs certifiés au 11e échelon de l’académie. Quant aux agrégés, dont le barème est examiné à l’échelon académique et la promotion faite au niveau national, les interventions de nos élus en CAPA ont permis d’optimiser les barèmes de presque tous les collègues au 11e échelon, et ils ont été promus.
Afin d’aider au mieux les personnels à préparer leur dossier et à faire valoir leurs droits pour la Hors Classe nous avons conçu un numéro du journal académique Spécial Hors Classe que nous diffusons largement.
Nous continuerons d’avancer vers notre objectif d’obtention de la Hors Classe pour toutes les fins de carrières. En 2015, nous avons fait un nouveau pas dans ce sens.

Les Retraites

Deux permanenciers « retraites » reçoivent chaque semaine des collègues, pour les informer sur leurs droits, les aider dans leurs démarches, vérifier leur RIS (relevé individuel de situation) ou recalculer leur EIG (estimation indicative globale). Pour mieux répondre aux demandes et aux contraintes d’emploi du temps, la permanence spéciale « retraites » est passée d’un jour à deux jours par semaine. Le premier contact se fait en général par téléphone, et un rendez-vous est proposé pour examiner la situation personnelle, après envoi des documents par courriel. La permanence retraite traite en moyenne 5 dossiers par semaine, de la simple information à l’examen approfondi du dossier, éventuellement avec une intervention auprès des services du rectorat. Un entretien occupe environ une heure ; nombreux sont ceux qui repartent dépités de voir la pension qu’ils percevront après des années passées au service des élèves et de l’Institution. De fait, pour de nombreux collègues, la perspective du départ en retraite s’éloigne de jour en jour : retards de carrière ou interruption (particulièrement pour les femmes), difficultés d’accès à la hors-classe, augmentation du nombre de trimestres requis pour le taux « plein » à 75% empêchent de nombreux collègues de partir à l’âge légal, voire les contraint à demander une prolongation au-delà de la limite d’âge. Ce dernier cas est devenu de plus en plus fréquent au cours de la période, et la tâche syndicale en est d’autant plus complexe, puisqu’il s’agit d’obtenir pour ces collègues la possibilité de rester en poste, alors que nous revendiquons la retraite à 60 ans.

Le SNES et les personnels non-titulaires

De janvier 2014 à décembre 2015, notre section académique a poursuivi sa lutte pour la défense des droits des personnels non titulaires enseignants, d’orientation, et d’éducation, en formation initiale et continue, quant à la titularisation et aux conditions d’emploi, en lien avec les modifications règlementaires des décrets obtenues par le SNES et la FSU.
Pour la titularisation, nous avons veillé au maintien des formations de préparations aux concours internes et réservés, CPIF inclus. Nous avons, chaque année, lors des stages syndicaux, réunions et relevés des admis et non admis, alerté le ministère sur la baisse des candidats et suppression de postes, en nous associant aux travaux préparatoires du SNES national aux groupes de travail bilans de la loi Sauvadet.
Suite à la suppression de la règle du butoir, nous avons également assuré la vérification des nombreux dossiers de classement des stagiaires ex contractuels, et déposé les recours en Tribunal Administratif.
Parallèlement, dans le cadre des CCP, nous avons annulé la majorité des licenciements et non renouvellements, mis fin aux vacations, rétabli l’établissement de contrats correspondant à la durée effective du remplacement, effectué le suivi des nouveaux CDI, l’avancement d’échelon des CDI, des MA, et des affectations.

CHSCT : faire de la santé au travail un enjeu syndical ? Politique ?

Les CHSCT, mis en place en 2012, sont désormais des instances qui comptent dans le paysage syndical. Le SNES académique a mis l’accent sur la formation de ses élus et sur les liens à construire entre les niveaux départemental et académique. Après une période « d’installation », qui a consisté à se former, à poser le cadre, les CHSCT sont devenus des lieux dans lesquels s’analyse le travail des personnels de l’Éducation Nationale. La question des risques psychosociaux, enjeu majeur en matière de santé au travail pour nos professions, a été au centre de nos interventions et de nos actions au cours de ces deux dernières années.
Ainsi, en 2013-2014, les élus au CHSCT académique et la section académique du SNES se sont mobilisés pour obtenir la reconnaissance en imputabilité au service du suicide de notre collègue Pierre Jaque, professeur de SIN en STI2D au lycée Artaud : une démarche nouvelle, complexe et lourde d’enjeux juridiques, financiers et politiques, qu’il a fallu construire pas à pas. Le travail d’enquête a permis de montrer les déterminants liés au travail dans ce geste tragique, ainsi que les carences de l’administration dans l’accompagnement des personnels et les moyens dévolus à la médecine de prévention. Les militants du SNES ont porté ce dossier, notamment en commission de réforme, malgré les obstacles et les blocages parfois, contre l’administration qui a tout fait pour empêcher la reconnaissance en imputabilité. Ils l’ont porté jusqu’au bout en veillant toujours à défendre les intérêts des personnels, en veillant toujours à respecter la mémoire de Pierre Jacque et la volonté de la famille. Depuis un an, nous avons œuvré pour qu’un groupe d’analyse du travail avec des chercheurs en clinique de l’activité et des enseignants volontaires soit constitué afin de conduire une action de prévention des risques psychosociaux. Les obstacles institutionnels sont nombreux : parvenir à trouver le financement, mais surtout parvenir à lever les freins et résistances d’une administration peu encline à mettre en œuvre une véritable politique de santé au travail visant à supprimer ou à réduire les causes de la souffrance au travail. En collaboration avec le médecin de prévention du CHSCT académique, nous avons travaillé à un protocole « d’alerte suicidaire » qui permettra une plus grande réactivité des services, un meilleur accompagnement des personnels en détresse et une analyse des facteurs de risques psychosociaux. Le travail engagé sur les STi2D se poursuit actuellement par une enquête du CHSCT sur la réforme de la voie technologique hôtellerie.
D’autres axes ont été au cœur de nos travaux, certains sont en cours : les fusions / restructurations des CIO marseillais, l’entrée dans le métier d’enseignant.
Au cours de cette dernière période, la section académique a été à l’initiative de stages Santé au travail et RPS, a organisé des journées de travail entre élus pour réfléchir à l’articulation des CHSCT départementaux et académique, à l’articulation de ces comités avec les CT et au lien à construire avec l’action syndicale dans les établissements.

La formation syndicale

Nous poursuivons notre action volontariste en matière de stages de formation syndicale en développant notamment les formations de proximité visant à rapprocher le syndicat des collègues et du lieu de travail. Les stages sont un format particulièrement pertinent qui permet aux collègues de mieux connaître leur syndicat. Les retours des collègues sont très positifs. Nous nous sommes efforcés d’améliorer la communication en amont pour favoriser la participation mais nous ne sommes pas encore satisfaits. Outre les stages disciplinaires, les stages catégoriels et les réunions de formation sur les mutations, nous avons consacré une grande partie des moyens de la formation syndicale à l’information des collègues sur les nouveaux décrets statutaires, conformément au mandat que nous nous étions donnés d’informer la profession et de chercher à la mobiliser. Les stages relatifs au management dans les établissements et à la santé au travail rencontrent un succès toujours plus grand, comme ceux organisés à Avignon, Digne et Manosque, démontrant que cette problématique est au cœur des préoccupations de nos collègues, qui trouvent à cette occasion parmi les militants les interlocuteurs expérimentés et reconnus dont ils ont besoin.
Les stages organisés sur Collège2016 ont représenté des jalons importants dans la mobilisation. Citons à titre d’exemples ceux de Tallard et de l’Argentière-la-Bessée dans les Hautes-Alpes.

La communication

Sur la période, la communication de la section académique a été marquée par un recentrage progressif de notre journal académique sur des numéros spéciaux avec tirage important : carrières, Hors Classe, Mutations Intra, et des numéros intermédiaires en nombre plus restreint.
En ce qui concerne la communication sur les médias hors presse écrite, la section académique a renforcé son site Web académique http://www.aix.snes.edu/. La fréquentation journalière de celui-ci avoisine, en 2015, hors vacances scolaires, les 800-1000 visites par jour. A jour, contenant des ressources interactives (liens hypertextes, vidéos, calculateur de barème pour les mutations…), le site est devenu un outil de référence pour nos adhérents.
La section académique s’est aussi dotée d’outils sur les réseaux sociaux (page Facebook, compte Twitter) animée par une équipe de militants disponibles. Cette implantation permet une grande réactivité à l’actualité et une diffusion de nos idées et mandats sur des médias où nous n’étions pas présents auparavant.

La section des retraités du SNES Aix-Marseille

Depuis plus de deux ans, retraités et futurs retraités sont malmenés. Le pouvoir d’achat des retraités baisse pour de nombreuses raisons dont : le recul du 1er avril au 1er octobre pour la revalorisation des retraites basée sur l’évolution de l’IPC (indice des prix à la consommation) (0,1% ont été octroyés au 01/10/2015), la suppression de la demi-part pour ceux ou celles ayant élevé seuls un enfant pendant moins de 5 ans, la fiscalisation du supplément de retraite des parents de 3 enfants et plus, sans parler de l’augmentation des dépenses contraintes. Chez les actifs, les retards de carrière ou les interruptions (particulièrement pour les femmes), les difficultés d’accès à la hors-classe, l’augmentation du nombre de trimestres requis pour un départ à « taux plein » (= sans décote), le blocage du point d’indice, entraînent une baisse de pension, tout en obligeant bon nombre de collègues à partir au delà de l’âge légal. Les dispositions entrées en vigueur au 1er janvier 2015, bloquant toute nouvelle acquisition de trimestres en cas de liquidation d’une pension, privent les polypensionnés d’autant de mois de pension du régime général auxquels ils auraient pu prétendre tout en continuant leur activité de fonctionnaire. Les pensions du régime général pâtissent d’ailleurs des mesures sur l’indexation des salaires portés au compte, sur le gel des retraites complémentaires...
Pour toutes ces raisons, le SNES-FSU a agi nationalement et localement dans l’intersyndicale des retraités, et plus largement avec neuf organisations de retraités, pour la défense du pouvoir d’achat et du niveau de vie des personnes retraitées. Des manifestations unitaires menées depuis le 3 juin 2014 ont conduit au dépôt de plus de 100 000 cartes pétitions auprès du Président de la République. La mobilisation s’est poursuivie le 24 novembre, malgré les difficultés résultant des attentats du 13.
Les retraités sont conscients que leur action concerne tout autant l’avenir des pensions de la fonction publique et des retraites en général. Ils agissent dans le cadre de leur syndicat, le SNES-FSU en prêtant aussi main forte aux mouvements menés par les actifs.

Droits et Libertés à Aix-Marseille

L’activité syndicale de défense des personnels au quotidien intègre cette dimension. Les commissaires paritaires du SNES agissent dans les CAPA pour l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes, un égal accès à la Hors Classe, à la formation, à l’évolution des carrières, promotion d’échelon et de corps.
Le SNES participe régulièrement à toutes les manifestations du mouvement féministes et en particulier à celle du 08 mars. Le droit à l’avortement est toujours à défendre, ici et là-bas. Au début des vacances de Noël 2013, le SNES a été l’initiative du premier rassemblement devant le Consulat d’Espagne contre le projet de loi Rajoy remettant en cause l’avortement. De quelques dizaines en décembre, nous étions 3 000 sur le Vieux-Port en janvier 2014. La loi a été retirée grâce à cette lutte européenne.
La montée des extrêmes religieux, politiques et économiques nous oblige à être exigeants sur la laïcité et sur les dangers du programme libéral du FN. Ainsi, plusieurs militant-e-s du SNES se sont impliqué-es dans la réussite de la Marche Mondiale des Femmes 2015 à Marseille.
Nous avons été actifs pour « l’appel unitaire contre les idées contre l’extrême droite » en novembre 2015.
Le SNES avec les collègues des établissements directement concernés contribue à la régularisation et à la scolarisation de jeunes sans papier en partenariat avec RESF.

RAPPORT FINANCIER SNES-FSU Aix-Marseille Septembre 2013 / Août 2015

Ce rapport financier couvre les 2 derniers exercices du 1er septembre 2013 au 31 aout 2015. Les comptes de l’exercice 2014-2015 sont présentés tels qu’ils sont connus début décembre, date d’écriture de ce rapport, car ils n’ont pas encore été clôturés.

Syndicalisation

La syndicalisation, globalement en baisse sur le long terme dans notre académie comme au niveau national, est sur cet exercice en légère augmentation (+3,28% de 2012/2013 à 2013/2014 puis -1,93% de 2013/2014 à 2014/2015, soit au global +1,29% de 2012/2013 à 2014/2015).
La baisse (-1,93%) du nombre de syndiqués de 2013/2014 à 2014/2015 s’est traduite par une baisse modérée des recettes liées aux cotisations (seulement -0,54%).

Des dépenses incontournables

Le poste « salaires et charges » est le plus important. Il représente en général entre 25% et 30% de nos charges de fonctionnement. L’augmentation observée en 2014-2015 correspond à un rattrapage salarial.
Les élections professionnelles de novembre 2014 pèsent sur nos dépenses de cet exercice (plus de publications, de frais militants pour les tournées d’établissement...).
Les frais d’affranchissement postaux augmentent chaque année.

Une vigilance de tous les instants sur les dépenses de fonctionnement
Nous avons réussi à faire baisser considérablement les frais de publications (diminution du nombre de journaux, diminution du nombre de pages, changement de routeur et d’imprimeur).
Un changement de matériel de reprographie devrait nous faire réaliser des économies sur le poste « fonctionnement du local ».
Notre attention constante à limiter nos dépenses ne peut nous conduire à supprimer trop d’éléments de notre activité syndicale, au risque de perdre notre raison d’être.
La seule voie est la poursuite et l’intensification des efforts pour augmenter le nombre de nos syndiqués. Nous devons, chacun, dans nos établissements, nous tourner vers nos collègues non-syndiqués, pour transformer leur bienveillance et leur confiance en notre organisation en une démarche d’adhésion.

Trésoriers académiques : Hélène Baldizzone, Clémentine Fardoux



Les réponses des tendances

Parce qu’il est le syndicat majoritaire, le SNES-FSU a une responsabilité particulière. C’est pourquoi il a le souci permanent de la légitimité de son action. Le vote du rapport d’activité permet de placer l’activité du syndicat sous le contrôle des syndiqués qui portent ainsi un jugement à la fin de chaque exercice. La tendance Unité Action qui assume la direction académique du SNES Aix-Marseille vous a présenté son rapport d’activité. Les textes qui suivent sont présentés par les trois tendances représentatives et constituent des explications de leur appel à voter POUR ou CONTRE le rapport d’activité. Pour faire vivre la démocratie au SNES, votez !


- Unité et Action
Appel à voter Unité-Action

Vous pensez qu’il faut du dévouement et du courage pour militer aujourd’hui ?

Soutenez le travail des militants de la section académique : votez oui à leur bilan !

Dans un contexte politique et social d’une complexité inédite, les militants Unité Action du SNES Aix-Marseille, secrétaires du SNES dans les établissements, représentants des personnels élus en CAP, membres des équipes départementales et académiques, travaillent, réfléchissent, répondent aux collègues, font face à l’administration, informent la profession, la défendent, la mobilisent, construisent l’action avec elle, en tenant compte de la diversité des situations et des opinions, sans faire semblant que les prises de position vont de soi.


A la permanence, dans les heures d’information syndicale, les stages, les réunions, nous rencontrons, nous écoutons des centaines de collègues, analysons avec eux des centaines de situations. Si cette « Opération GrainS de sable » est une telle réussite, plébiscitée par tous, c’est que notre connaissance de la réalité des établissements permet de mettre entre les mains des collègues un outil syndical dans lequel ils se reconnaissent. Dans lequel ils viennent eux-mêmes construire les formes de lutte qui leur correspondent.

Car c’est comme cela que nous concevons le SNES, dynamique, réactif mais aussi exigeant, prenant acte des contradictions dans lesquelles se débat la profession pour que elle se reconnaisse en lui. Les choix que nous faisons, les orientations que nous prenons, sont animées en permanence par le souci de rassembler la profession dans l’action.

Voter pour le rapport d’activité, ce n’est pas valider un texte, ce n’est pas se satisfaire d’une situation, ce n’est pas être d’accord sur tout, c’est dire clairement à l’équipe des militants du SNES Aix-Marseille qu’on soutient leur engagement, leur dynamisme au service des collègues et de l’éducation.


-Ecole Emancipée
Non au rapport d’activité


En lisant rapport d’activité de la direction sortante de la section académique du Snes, nous partageons un constat : « un syndicalisme unitaire et majoritaire ne va pas de soi dans la société où nous vivons aujourd’hui » ; nous émettons une interrogation  : « pourquoi le mot « capitalisme » a-t-il disparu de l’analyse ? » ; nous formulons un désaccord sur plusieurs grands dossiers traités dans la dernière période, et nous soutenons les formes de luttes que la section académique a réussi à faire partager à une masse de collègues travaillant en collège. Difficile de répondre à un rapport de plus de 43000 signes (sans les annexes) dans un espace dix fois plus réduit…
Des noms résumeront notre propos. Nous sommes confrontés à un exécutif qui a poursuivi sur l’essentiel les choix de l’ère Sarkozy, contre le monde du travail, au service exclusif des grands groupes capitalistes et financiers : Hollande. Qui les a aggravés dans certains domaines : Macron. Qui se montre de plus en plus répressif à l’égard des mouvements sociaux et dangereux pour les libertés publiques — Sivens, surveillance d’internet, Air France, état d’urgence, stigmatisation des binationaux : Valls. Et voici un gouvernement de « gauche » qui reprend des propositions émises par les Le Pen… Un gouvernement qui face aux difficultés intérieures et extérieures recourt à un remède terriblement pire que le mal : la guerre ! Un gouvernement qui choisit, sur l’école, de confier sa com’ à Disney à propos du harcèlement, et s’inspire encore de Walt Disney Company (propriétaire de la franchise Star Wars) pour sa campagne de recrutement des enseignants…
Il y a eu certes dans notre champ professionnel des dossiers à discuter : la réécriture du statut des enseignants, si elle n’a pas été l’apocalypse annoncée par FO et quelques autres, n’a pas non plus tous les mérites que lui a trouvé la direction du Snes. On a pu légitimement discuter de l’opportunité de donner ou pas son aval à ce texte. La négociation dite PPCR, à propos des carrières et des rémunérations, n’a apporté que des broutilles aux enseignants du Secondaire, mais quelques progrès aux catégories les plus mal payées de la Fonction Publique : cela méritait-il que le Snes fasse le forcing pour arracher une signature de la FSU en mettant en péril ses règles de fonctionnement interne ?
Mais ce qui inquiète c’est qu’à chaque fois chez les dirigeants et militants Unité & Action on a répété l’incantation : « il faut bien engranger des résultats » — même quand les progrès sont minimes et côtoient des régressions inquiétantes ? Nous ne reconnaissons pas là le syndicalisme de lutte et de transformation sociale qui est censé être l’axe commun de notre syndicat et de notre fédération. Ainsi voit-on apparaître d’étranges propositions : « en attendant » une vraie revalorisation salariale, revendiquer une augmentation de la proportion des indemnités et primes dans le traitement des profs « pour s’aligner sur les autres fonctionnaires » ? Ce serait accepter d’avance une brutale baisse du pouvoir d’achat des futurs retraités, ces indemnités et primes ne comptant pas pour la retraite ! Pour l’EE, pas question d’en rabattre sur le pouvoir d’achat des salaires et des pensions.
Heureusement notre syndicat a montré qu’il peut, en plus de son activité constante sur le quotidien des établissements, des carrières, des mutations, de la santé au travail, redevenir un outil de lutte de masse des personnels sur une campagne de longue durée. C’est la première fois sous ce gouvernement que la direction a mené vigoureusement la bagarre sur la question des collèges, a été la cheville ouvrière d’une intersyndicale large, obligeant le gouvernement à temporiser, à biaiser, mais pas encore à retirer sa réforme. Lutte à mener à son terme, d’autant que s’annonce une réforme du lycée alignée sur celle du collège, alors que depuis trois ans le pouvoir a refusé le bilan de la réforme Chatel, dont il a maintenu toutes les dipositions ! Le Snes doit être aussi déterminé sur cette question qu’il l’est sur celle du collège.
Enfin nous ne comprenons pas les atermoiements du Snes sur la question des libertés publiques dans la dernière période : si heureusement le syndicat a été clair sur la mise en cause des binationaux, il ne l’a pas été sur l’état d’urgence. Être prudent sur les formulations dans un premier temps, d’accord, refuser de participer aux réactions unitaires de syndicats et associations qui sont nos partenaires habituels inquiète. Le Snes doit retrouver une tradition dont s’honore notre syndicat et se montrer intransigeant sur ces questions : restreindre les libertés publiques, c’est au prétexte de combattre le terrorisme, aller sur le terrain où veulent nous entraîner ceux qui représentent le principal danger pour la démocratie, les acquis sociaux et la laïcité, l’extrême-droite et le fascisme en costume religieux.

Pour toutes ces raisons, les militants et sympathisants de l’École Émancipée ne peuvent approuver le rapport d’activité qui nous est présenté, nous appelons donc à voter contre.


- Emancipation

Tendance Émancipation Réponse au rapport d’activité académique

Face à l’offensive du gouvernement, l’activité du SNES Aix-Marseille n’ouvre pas de perspective


Dans une situation marquée par la crise capitaliste, le caractère antisocial de la politique menée par les gouvernements Hollande ne fait aucun doute pour personne. C’est l’ensemble des acquis (statutaires notamment) qui se trouvent menacés : le code du travail est ciblé de même que les fonctionnaires via le PPCR (parcours professionnels, carrières et rémunérations) et la réforme territoriale.

Dans ce cadre, l’état d’urgence traduit surtout la volonté de restreindre les libertés publiques et l’action syndicale. Les perquisitions brutales, les gardes à vue, les assignations à résidence ont visé des personnes ou militants qui n’ont rien à voir avec quelque activité terroriste. Désormais, le gouvernement entend constitutionnaliser l’état d’urgence, son projet de déchéance de la nationalité est ignoble !

Face à cette lourde menace pour le mouvement social, la réaction des directions des organisations syndicales est modérée. Le SNES Aix-Marseille a accompagné la mise en place de l’état d’urgence, refusant d’en demander la levée immédiate ; le silence est assourdissant du côté de la FSU.

La réforme du collège, un enjeu central


Dans l’enseignement, c’est la même politique qui se déploie, les conditions de travail continuent de se dégrader (les créations de postes reposant sur une fiction). Cette politique se traduit au travers de la réforme du collège, véritable réforme de toute la scolarité obligatoire.

Dans son rapport d’activité, le SNES Aix-Marseille revient sur la mobilisation en cours contre la réforme du collège. Avec raison, il est précisé que la « dénonciation de l’autonomie, c’est la raison première de notre opposition à la réforme collège 2016 défendue par Najat Vallaud-Belkacem ».

On sera d’accord quand il est dit qu’il faut « refuser collège 2016 », qu’il faut en obtenir l’abrogation. La direction U&A rappelle l’investissement de la section académique contre une réforme massivement rejetée par les collègues. Mais la question posée demeure : comment et sur quelle orientation faire monter la mobilisation et gagner ?

Ce rapport d’activité soulève de nombreuses interrogations précisément sur l’orientation imprimée au SNES Aix-Marseille.

Peut-on combattre la réforme du collège sans remettre en question la loi de refondation de l’école ?


À cette question, le SNES Aix-Marseille répond oui. Après avoir refusé de mobiliser contre la loi Peillon, considérant qu’il s’agissait d’un « compromis », il explique qu’il a « pesé pour une application de la loi d’orientation Peillon de 2013 qui permette de relever les défis collectifs ».

Mais la réactionnaire loi Peillon, qui fait du socle le « principe organisateur de l’enseignement », qui programme la territorialisation de l’enseignement, ne pouvait mener qu’à la situation actuelle. La réforme du collège en est une application, ce que le rapport passe sous silence.

La direction U&A avance que c’est la ministre Vallaud-Belkacem qui aurait rompu les prétendus « équilibres » existants sous les ministères Peillon/Hamon, ce qui ne résiste pas à l’analyse. Le plan pour l’éducation prioritaire est apprécié positivement, alors que la question des moyens (les effectifs par classe) y est désormais secondaire, que les contraintes locales (les réunions ou les formations au nom d’une prétendue pondération) en font un laboratoire de la dérégulation statutaire pour tous.

Peut-on combattre la réforme du collège sans remettre en cause les nouveaux décrets statutaires ?


La direction nationale du SNES (et celle d’Aix-Marseille) a accompagné la disparition des décrets de 50, remplacés par le décret 2014 (et les IMP). Le rapport explique que le nouveau décret statutaire « reprend les éléments structurants du décret de 1950 (définition du service en heures d’enseignement hebdomadaire, maxima de service) », quand une simple lecture suffit à vérifier que le service, réorganisé en missions, comprend désormais outre les heures d’enseignement les « missions liées », dans un temps extensible …

Ces textes permettent depuis la rentrée au ministère de répéter que le service « ne se confond plus avec le temps de face à face pédagogique ». Les chefs d’établissement (en collège et lycée) commencent à y faire référence pour imposer des réunions, il s’agit d’un point d’appui pour le dispositif des formations obligatoires et plus généralement ces nouveaux décrets sont la pierre angulaire de la réforme du collège.

Le SNES Aix-Marseille refuse de donner la cohérence de la politique du ministère


Le SNES Aix-Marseille s’est aligné sur l’orientation de la direction du SNES, engluée dans les « discussions » avec le gouvernement. Ce qui l’a poussé à avoir une appréciation modérée sur le socle commun (présenté de longs mois comme une « rupture » avec le socle Fillon), à contester le lien étroit entre les nouveaux programmes (curriculaires) et la réforme du collège (lors d’un stage en Avril 2015 !) et à ne rien dire sur la création annoncée d’un nouveau livret de compétences.

C’est fort de son bilan, fruit d’années de « concertations », que le gouvernement vient de publier les nouveaux programmes et les textes sur l’évaluation. Il se félicite de « l’aboutissement du travail mené en commun par le ministère de l’éducation nationale et ses partenaires de la communauté éducative ».

Cette cohérence des attaques n’est pas explicitée par la section académique, aucune perspective de combat, de rupture avec le gouvernement n’est ouverte ; rien n’est fait pour organiser des AG inter-établissements. Au contraire, à l’instar de la direction nationale, il est suggéré de se battre localement pour « l’interprétation » la plus favorable des textes, ce qui ne peut qu’inquiéter.

Le SNES Aix-Marseille a suscité des actions dans les établissements, en particulier l’opération grain de sable, qui a révélé le profond rejet de la réforme chez les collègues. Mais il n’ouvre pas de perspective nationale, accompagnant ainsi les journées d’action de l’intersyndicale nationale par une activité circonscrite aux établissements.
En pleine mobilisation pour l’abrogation de la réforme, la direction du SNES (et les autres) poursuit les « concertations » (sur le latin, sur le lycée où l’objectif est d’aller plus loin que la réforme Châtel en continuité avec la réforme du collège, et sur les PPCR). Le SNES Aix-Marseille ne dit mot là-dessus.

Emancipation appelle à voter contre le rapport d’activité.


Les appels à candidatures


- Unité et Action

Une très large majorité des adhérents du SNES Aix-Marseille renouvelle régulièrement sa confiance dans la tendance Unité Action. L’équipe qui assure la direction de la section académique construit au quotidien un syndicat sincère, écouté et respecté dont les prises de positions et les décisions reposent sur un militantisme réfléchi, au plus près des collègues. Elle s’attache à assurer la vitalité de l’organisation en la renouvelant et en formant solidement les militants.

Notre syndicalisme articule les luttes et les propositions : lutter pour imposer nos propositions, lutter contre les politiques que nous contestons, en cherchant sans relâche à construire la mobilisation dans l’unité la plus large.

Pour participer à l’élaboration d’une stratégie syndicale à la fois constructive et combattive, qui ose affronter la complexité des situations, rejoignez l’équipe Unité Action !


- Ecole émancipée

Parce que l’originalité de la FSU dans le syndicalisme français est de considérer le pluralisme comme nécessaire, la libre critique comme indispensable, parce que l’unité se construit dans le respect des voix discordantes et la recherche de convergences ;
Parce qu’il est plus que jamais vital

  • de défendre fermement nos revendications dans l’indépendance syndicale face à toutes les formes d’austérité, de droite comme de « gauche »,
  • de produire des analyses claires, de mobiliser les personnels pour leurs conditions de travail, leur salaire et leur dignité, de nous organiser pour lutter et gagner,
  • de transformer l’école dans le sens de l’égalité pour de nouvelles générations de citoyen/es libres, cultivé/es, qualifié/es ;
  • d’être intransigeants dans la défense des libertés syndicales et politiques menacées de tous bords ;
  • de prendre toute notre part dans les luttes contre la montée de tous les racismes et de tous les fascismes, à visage « laïc » ou religieux ;

Participez avec nous à la liste École Émancipée
Contact : [email protected]


- Emancipation
Appel à candidatures pour une liste Émancipation


La situation générale est marquée par l’état d’urgence et la volonté du gouvernement Hollande-Valls de le constitutionnaliser, son projet de déchéance de la nationalité. Ces mesures sont dangereuses et visent avant tout les libertés publiques et l’action syndicale.

Tout cela s’inscrit dans un contexte où le gouvernement a décidé de franchir un pas supplémentaire dans sa politique antisociale : Le code du travail est ciblé, les fonctionnaires attaqués avec le PPCR (parcours professionnels, carrières et rémunérations) et la réforme territoriale.

Pour avancer et paralyser les mobilisations, le gouvernement compte utiliser la même méthode : la participation des directions des organisations syndicales à des « concertations », dont on connaît par avance le résultat.

Dans l’éducation, les conditions de travail et d’étude continuent de se dégrader, la précarité augmente et le sort réservé aux contractuels est intolérable. La mise en œuvre de la loi Peillon est au cœur de l’offensive actuelle contre l’enseignement et les statuts des personnels. Elle se traduit notamment par la réforme du collège, une réforme globale tant elle est reliée aux nouveaux « programmes », à l’évaluation des compétences et aux nouveaux décrets statutaires (abrogeant les décrets de 50).

La direction du SNES s’est prononcée pour l’abrogation de la réforme, mais elle a accompagné tout le processus (notamment sur les statuts) qui y a conduit, refusant de voir la cohérence de cette politique et de mobiliser en ce sens.
De nouvelles attaques sont prévues (lycée, évaluation des profs), il devient urgent de stopper la « refondation » de l’école. Agir dans le SNES pour la rupture avec le gouvernement, pour l’abrogation de la réforme du collège dans toutes ses déterminations et contre toute application de la loi Peillon est de toute première importance. Pour faire reculer le gouvernement et ouvrir la voie à la mobilisation pour les revendications.

Pour défendre cette orientation, rejoignez notre liste.
Contact : [email protected]