Confrontées à la crise de recrutement qui sévit sur tout le territoire national, confortées par la loi de transformation publique qui favorise le recours accru aux contractuels au sein de l’éducation nationale, un certain nombre d’académie dont la nôtre expérimentent de nouvelles voies de recrutement des contractuels enseignants et CPE.

Dans notre académie, pas de Job Dating !
Mais, lors du groupe de travail du CSA sur le remplacement, le rectorat a annoncé de nouvelles mesures. Ainsi, les nouveaux contractuels se voient proposer un contrat de deux mois couvrant les mois de juillet et d’août, à l’indice 388, soit le deuxième niveau indiciaire de notre grille académique pour suivre une formation de deux semaines précédant la prise de fonction.

Cette formation se déroulera la première semaine de juillet et la deuxième fin août, l’assiduité conditionnant un contrat d’affectation du 1^er septembre au 31 août.
Tous les contractuels déjà recrutés ayant une évaluation positive bénéficieront également de l’indice 388 s’ils se trouvaient à l’indice 367, sans aucune revalorisation pour les contractuels aux indices supérieurs.
De plus, tous les contractuels obtiendront leur affectation au plus tard le 21 juillet, mais ils pourront être affectés à l’année jusqu’au 31 août soit sur un ou plusieurs établissements, soit sur une zone de remplacement, l’absence de viviers de titulaires sur zone de remplacement expliquant cette nouvelle disposition et entrainant une concurrence avec les TZR.

Bien évidemment, en l’absence de remplacement, les contractuels sur zone de remplacement étant rattachés dans un établissement comme les CDI, devront accomplir des tâches de nature pédagogique confiées par le chef d’établissement de rattachement.

Un certain nombre de collègues en CDD et CDI ont déjà reçu un courrier de renouvellement, faisant part de leur surprise mais aussi de leurs inquiétudes à la permanence du SNES.

Certes, connaître son affectation dès le mois de juillet permettra aux collègues de ne pas subir l’angoisse d’un non renouvellement, mais pour « se projeter dans l’exercice de leurs fonctions », il faudrait encore que les collègues puissent connaître les niveaux de classe qu’ils auront à assurer. Ceci étant bien sûr impossible pour les collègues en remplacement qui devront composer avec des niveaux de classe et des établissements très différents au risque de ne plus parvenir à assurer au mieux leurs missions, situation vécue de façon très négative par certains non titulaires sur zone l’année dernière, qui ont fini l’année totalement épuisés, certains ayant même rompu leur contrat ou ayant totalement renoncé à l’éducation nationale.

Quid également des non titulaires qui présentent chaque année les concours internes et doivent être placés dans les meilleures conditions de réussite au concours ?
Quid des inspections qui conditionnent le renouvellement ?
Quid des barèmes permettant une égalité de traitement et la prise en compte de l’expérience acquise ?
Quid du conditionnement du recrutement à la signature du Pacte ?

Et bien évidemment, quid de la revalorisation de la grille indiciaire pour tous les contractuels anciens qui œuvrent depuis bien longtemps pour assurer au mieux leurs missions de remplacement, dans des conditions le plus souvent éprouvantes...

Autant de questions sur ces nouvelles mesures de gestion du remplacement, que le SNES d’Aix-Marseille ne manquera pas de relayer en s’adressant au rectorat et en restant vigilant pour l’information sur les droits et le suivi syndical des néo et anciens contractuels.

N’hésitez donc pas à nous contacter par mail à [email protected] en mentionnant en objet « SNES Non titulaires » ou téléphoniquement, lors des permanences du SNES, et à renvoyer la fiche syndicale que vous trouverez au bas de l’article « Vœux d’affectation des non titulaires 2023/2024 ».

Jocelyne François