Le premier objectif est d’obtenir un état des lieux des inégalités dans l’académie, tant en matière de rémunération que de carrières, d’évaluation, de mobilité, de promotions etc. La FSU a demandé que l’administration produise des études statistiques visant à objectiver les inégalités pour identifier les leviers efficaces d’action.
Pour exemple, dans les établissements du second degré, les études menées au niveau national montrent que les IMP sont plus fréquemment attribuées à des hommes, et que pour une même mission les hommes sont parfois mieux rémunérés que les femmes. De même il apparaît que les heures supplémentaires sont un facteur majeur d’inégalités salariales. Dans le premier degré, si les femmes sont bien représentées à la direction d’école, ce sont les hommes qui occupent les direction des plus grosses écoles, et sont donc mieux rémunérés.
Nous avons aussi émis l’hypothèse que dans l’entretien d’évaluation, les items « S ‘engager dans une démarche de développement professionnel » et « Coopérer au sein d’une équipe » sont potentiellement discriminants pour les femmes qui notamment au stade des deux premiers rendez-vous de carrière ont des enfants petits, dans un contexte où la charge parentale reste encore majoritairement dévolue aux femmes. Mais cela demande à être objectivé, d’où notre demande de statistique.
Nous poussons aussi pour que des actions de sensibilisation et de formation touchent un public le plus large possible, en commençant par l’encadrement, mais en allant jusqu’aux agents, avec une attention particulière aux entrants dans le métier. Les personnels doivent pouvoir se former pour faire respecter leurs droits et impulser eux-mêmes les changements de pratiques nécessaires. Nous avons aussi acté favorablement la volonté de l’administration de former les personnels en position de recrutement et de favoriser l’accès des femmes aux évolutions de carrière, notamment les administratifs.
La FSU a alerté sur la situation particulière de la liste d’aptitude au corps des agrégés, et sur le vivier 1 de la classe exceptionnelle. D’une manière générale, le retour de la transparence et du contrôle des représentants des personnels sur les promotions est de nature à permettre de lutter contre les inégalités, qui pourraient augmenter du fait de l’entre soi et de l’opacité des nouvelles procédures. C’est une raison supplémentaire de demander le retour au contrôle paritaire réduit à portion congrue par la loi de transformation de la fonction publique.
La conciliation entre la parentalité et la vie professionnelle fait l’objet de l’axe 4. Pour la FSU, c’est un enjeu très fort de l’égalité, mais la question des « aidants » doit aussi faire l’objet d’une attention particulière. En effet des progrès restent à accomplir dans la parentalité, mais presque tout reste à faire dans la prise en charge des parents dépendants ou des personnes malades et handicapées, qui incombe massivement aux femmes aujourd’hui.
La FSU porte l’idée que l’académie doit promouvoir des pratiques professionnelles visant à favoriser la conciliation vie professionnelle/vie privée pour toutes et tous : les horaires et les durées de réunion en sont le meilleur exemple. Elles doivent avoir au maximum lieu sur le temps de service et être limitées en nombre et dans leur durée, à rebours de l’inflation actuelle.
Nous avons aussi fortement dénoncé les discriminations dans l’embauche de certains personnels contractuels, en lien notamment avec les congés maternité : il est honteux que des AED par exemple, ne voient pas leur contrat renouvelé à cause d’une grossesse !
Le travail sur l’axe 5, la prévention et le traitement des violences sexistes et sexuelles, se fait dans le cadre du CHSCT. La FSU présentera une candidate pour assurer la mission de Référente Violences sexistes et sexuelles qui doit être assurée par une représentante des personnels.
La FSU met l’accent sur les politiques de prévention mais aussi de protection des victimes de violences, dans le cadre professionnel comme dans le cadre privé. Il est urgent d’instaurer une démarche de signalement des violences simple et efficaces, permettant à une victime ou à un témoin de contacter très vite des personnels compétents et en mesure de les aider.
Notre objectif est l’éradication de toute forme de violence sexiste ou sexuelle sur le lieu de travail, alors que 13 % des fonctionnaires disent en être victime. Cela suppose aussi une vigilance et une mobilisation permanentes, et la mise en place de pratiques de prévention pour lesquelles toutes et tous doivent être formé.es.
Pour la FSU, l’égalité entre les femmes et les hommes est un enjeu syndical majeur : le Plan égalité professionnelle nous offre l’opportunité de gagner des avancées ! Donnez nous la force de les concrétiser : portez des revendications sur vos lieux de travail, et rejoignez-nous !