Rassemblement devant le CR PACA - Mercredi 14 juin à 10 h 30
Contre le plan de licenciement au GRETA Marseille Mediterranée
La situation financière très délicate du GRETA Marseille Méditerranée amène la direction du GRETA, en lien avec les services de la DAFPIC du Rectorat, à prendre des mesures douloureuses de non renouvellement d’une vingtaine de CDD sur un total de 144 contrats.
Les difficultés financières sont en grande partie dues à la perte de marchés de formations puisque la Région a décidé de ne financer que les formations permettant un retour immédiat à l’emploi et donc en ne finançant plus (ou presque plus) les formations s’adressant aux publics les fragiles (alphabétisation, compétences clés, ....). La fusion des GRETA de l’aire marseillaise a aussi sa part de responsabilité dans une gestion tatillonne et prenant peu en compte les besoins réels des personnels et des formations.
En lien avec les délégués du personnel du GRETA, le SNES-FSU et la FSU interpellent le Rectorat et la Région sur différents points :
- Les lettres de non renouvellement sont parvenus ce week-end aux personnels concernés sans même que les délégués du personnel (qui seront réunis jeudi 15 juin) n’aient été consultés que ce soit sur les critères de non renouvellement, la pertinence et l’impact de ceux-ci sur les différents services et formations. Nous demandons que puissent être abordées toutes les situations des personnels concernés par ces non renouvellements, que les services du Rectorat (et de la Région) proposent des reclassements dans d’autres GRETA, dans la formation initiale ou dans les services régionaux et que soit mise en place (et financée par le rectorat) des formations pour tous les personnels qui en feraient la demande.
- Nous souhaitons aussi pouvoir discuter d’autres mesures qui puisse améliorer la situation financière du GRETA. En effet il ne nous semble pas acceptable que la mesure principale d’ajustement consiste à baisser la masse salariale et donc à faire porter sur les seuls salariés les efforts à consentir.
Un premier point concerne les aides que le Fonds Académique de Mutualisation a apporté sous forme de prêts au GRETA. Nous demandons au Recteur d’envisager que le prêt soit transformé en aide directe permettant ainsi d’alléger le GRETA du montant des remboursements.
Un second concerne la nécessaire réorganisation du GRETA. Nous nous félicitons que ce chantier soit abordé et demanderons, lors de la prochaine commission des personnels que soient associées l’ensemble des personnels. En effet dans un double souci d’efficacité et de transparence, nous ne pourrons accepter qu’une réorganisation des services se décide, une fois encore, entre la direction et les services de la DAFPIC du rectorat sans que soient prises en compte les demandes et propositions des personnels. Parce que nous sommes convaincus que la réussite d’une réorganisation implique de s’appuyer sur la réalité du travail des personnels pour mieux surmonter les difficultés rencontrées et que l’adhésion des personnels est nécessaire et ne sera au rendez vous que si leurs demandes sont prises en compte.
Enfin, nous rappelons que seules des mesures de développement des activités permettront au GRETA de sortir de façon pérenne de ses difficultés financières. De ce point de vue, nous craignons que les suppressions de postes importantes soient un véritable frein au développement du GRETA et nous interpellerons la direction du GRETA et le Rectorat sur ce point.
Ce rassemblement a pour objectif d’interpeller la région sur ses choix en terme de formations, en particulier concernant les publics plus fragiles.