Gabriel Attal manie fort bien l’art des mots et si chacune de ses déclarations depuis sa prise de poste est en lien avec le quotidien des établissements, elles sont pour autant hors-sol et complètement déconnectées de la réalité .
Les CPE sont absent
Elles et ils sont dans les établissements avec une connaissance de leur public qui n’est plus à prouver, leur rôle fondamental pendant la crise sanitaire a permis de raccrocher de nombreux élèves.
Le SNES FSU revendique des créations de postes de CPE supplémentaires et d’abonder les vies scolaires en moyen d’AED.
En effet, la présence de ces personnels formé es et en nombre peut permettre aux élèves de pouvoir lutter contre le mal être qui peut s’installer dans le parcours des adolescent es et la prise en charge du mal-être qu’ils et elles sont amené es à détecter ne peut relever que d’équipes pluriprofessionnelles complètes et d’une éventuelle orientation vers des partenaires extérieurs à l’opposé des nominations de référent es à tout va dans les établissements, sans formation et en plus d’un temps de travail déjà très lourd.
Les problématiques liées aux tenues scolaires (circulaire sur la abbaya, discussion sur l’uniforme ) sont autant de faux-problèmes gérés dans les établissements par l’écoute, le dialogue et en prenant le temps de faire le travail d’accompagnement des élèves.
Parce que le temps nous manque cruellement, faute de postes en nombre suffisant, il devient difficile de pouvoir mener à bien toute l’animation éducative et toutes les missions liées à l’apprentissage de la citoyenneté à destination de nos élèves.
Nous continuerons à faire le pari de l’éducabilité de tous les jeunes, à nous engager pour défendre une conception éducative du métier et exiger un service public d’Éducation à la hauteur des enjeux éducatifs et sociaux.
La réforme engagée par Grandjean et Macron sur le Lycée Pro nous inquiéte tout autant.
Aucunement guidée par l’intérêt des élèves, cette réforme privilégie l’employabilité au détriment de la formation et s’appuie sur le Pacte pour changer nos métiers et attaquer nos statuts.
Les CPE directement concerné
es voient des missions du Pacte LP les éloigner de la circulaire de 2015 et d’autres empiéter clairement sur les leurs pour être attribuées à d’autres personnels.Les pressions des Proviseur
es sur les CPE sont nombreuses pour accepter des « Briques » au prétexte d’une reconnaissance financière d’un travail déjà fait et de dépassements horaires. Mais la remise d’une lettre de missions afférente au Pacte renforce l’emprise des chefs d’établissement. Cette pratique managériale met à mal l’acquis d’un CPE, cadre A, concepteur de son activité. Elle décentre le métier de CPE de ses fondamentaux poussant les personnels à s’engager sur des priorités fixées par la direction.La « gratification des périodes de stage » priorise le temps passé en stage au détriment du reste. La formation professionnelle initiale des jeunes ne repose plus sur l’équilibre entre savoirs généraux et savoirs professionnels en établissement. Les mesures fléchées vers l’insertion professionnelle font basculer les jeunes vers l’apprentissage et entravent leur désir de poursuites d’études.
L’objectif à peine masqué est bien de transformer les lycées professionnels en centres d’insertion professionnelle et les personnels, dont les CPE, en agent
es d’insertion.Pour l’ensemble des syndicats de la FSU, ce renoncement scolaire et social sans précédent est inacceptable. Nous combattons cette réforme qui entend réduire les élèves de LP à l’employabilité au détriment d’une formation ambitieuse.