Le schéma d’emplois du programme 230 doit permettre de renforcer l’encadrement et l’accompagnement des élèves. Il semble prévoir une augmentation des emplois de conseiller.es principal.es d’éducation et d’assistantes sociales.
Le SNES FSU reste prudent sur les effets d’annonce et continuera la lutte pour des moyens décents à la hauteur des ambitions que nous portons pour nos élèves.
Les nombreuses interventions du SNES et les différentes actions initiées par les vies scolaires dans l’académie n’auront pas été vaines. Alors que les thématiques éducatives sont fort justement valorisées (climat scolaire, parcours citoyen, internat…), les besoins restent importants. Le SNES n’a cessé de dénoncer le non-remplacement des départs à la retraite de nombreux CPE entre 2016 et 2020 et l’absence de création de postes de CPE depuis 2017. Nous avons recensé et fait remonter les difficultés croissantes observées dans les établissements : collèges sans CPE ou à plus de 600 élèves avec un seul poste, suppressions de postes en lycées, LP et collèges.
Ces difficultés se traduisent par une surcharge de travail et une pénibilité pour les CPE alors que le périmètre de la vie scolaire ne cesse d’augmenter et que les personnels médico-sociaux manquent cruellement. Dans un contexte de hausse démographique, la nouvelle organisation du temps scolaire et l’incitation à participer à des dispositifs pédagogiques et éducatifs accentuent le phénomène.
Pour le SNES, à l’exception des trois vagues de création de postes (100 en 2012, 159 en 2014, 142 en 2015) présentées par le Ministère, l’effort n’a pas été à la hauteur des besoins. Ces créations n’ont pas toutes donné lieu à des implantations de postes, les administrations rectorales opposant l’existence de surnombres (surconsommation par rapport au plafond d’emplois défini). Le SNES indique que la notion de surnombre est une notion budgétaire qui ne dit rien sur la réalité des besoins. L’exemple de la non prise en compte des élèves du post-bac, des spécificités des internat ou du contexte rural montre l’écart entre les besoins et l’évaluation de ceux-ci.
Pour le SNES, il y a là un problème budgétaire car les CPE, contrairement aux enseignant.es, relèvent du programme « vie de l’élève ». Le potentiel de remplacement est donc pris sur l’enveloppe CPE et le vivier de TZR est partout insuffisant. Beaucoup sont affectés à l’année dès la rentrée et le recours en nombre à des contractuel.les se fait dès septembre. Le manque de titulaires est criant.
Les créations de postes annoncées au budget prévisionnel sont à prendre avec des pincettes et tant que le nombre de postes au concours n’est pas déterminé, il est à craindre qu’encore une fois les vies scolaires fassent les frais d’un énième effet d’annonce, d’un possible jeu d’écritures comptables.
C’est pourquoi le SNES accueille avec prudence les annonces ministérielles et continue de mettre toute son énergie dans une traduction concrète de ces promesses.
A ce jour , nous regrettons que ces créations sont l’objet d’un redéploiement massifs des moyens d’enseignements déjà fort diminués depuis le début du quinquennat ( en 5 ans la suppressions des postes d’enseignants est l’équivalent de 166 collèges rayés de la carte) et ne permettront pas d’endiguer la casse enclenché depuis 2017 chez les Cpe , les infirmières et les AS .