Rectorat (SGA, IPR, DSM, CSAIO, DAFPIC), Région, Proviseurs et coordonnateurs AA des 6 lycées
LGT : Diderot – Saint Exupéry – Jean Perrin - Marie Curie
LP : La Calade (BTS mode) – Blaise Pascal (2 DMA)
SNES

Calendrier et anticipation

Le DNMADE est le nom de la nouvelle Licence Arts Appliqués qui doit remplacer les DMA et les BTS. Les MANAA disparaitront dans le cadre d’une formation en 3 ans. Le Ministère envisage à terme une petite diminution du nombre de diplômés. Il n’y pas de moyens supplémentaires envisagés pour les académies, la réforme DNMADE doit se faire à moyens constants.

Pour l’Inspection Générale la réforme s’appliquera à la rentrée 2018 ce qui suppose l’inscription de la formation dans APB en novembre 2017 soit un conventionnement avec les universités en septembre 2017. Le décret instaurant la formation n’est à ce jour pas paru. Un projet de référentiel a fuité mais le référentiel n’est pas à ce jour arrêté. C’est le Ministère de l’Enseignement et de la Recherche qui doit donner son aval et non l’Education Nationale.

Le Rectorat s’attache à anticiper les effets de l’application de cette réforme en termes de structures et de coût. A la rentrée 2018, les BTS et DMA devraient en théorie laisser la place à la L1. Cependant des candidats ont pu demander des MANAA sur APB en 2017. Il y aura donc en septembre 2018 des élèves issus de MANAA auxquelles les académies doivent proposer des poursuites d’études en BTS.

Il faut donc d’une part réduire le nombre de places en BTS puisque dorénavant les bacheliers STD2A rentreront en L1, et qu’il faut financer le passage d’une formation de deux ans à trois ans, et d’autre part maintenir provisoirement des débouchés en BTS pour les étudiants issus des MANAA.

Pour le Rectorat il s’agit de savoir quels BTS pourraient demeurer en 2018, pour un an. Le nombre de place nécessaires est évalué à 30 au regard des effectifs des MANAA restant dans l’académie en général. Ce qui peut signifier deux BTS à 15, ou trois BTS s’il est possible d’envisager une organisation pédagogique particulière entre deux BTS. Pour un an, cela semble cependant coûteux en termes d’investissement des enseignants.

La question d’une intégration directe des étudiants issus de MANAA en L1 en 2018, au lieu du BTS1 ou DMA1 est soulevée mais ne semble pas correspondre à l’option retenue par le Ministère. Cela semble pourtant plus simple que de maintenir des BTS artificiellement.

DNMADE et regroupement au lycée Diderot

Les DSAA sont désormais regroupés à Diderot. Le regroupement complet envisagé initialement se heurte à des problèmes d’équipement et d’espace. Par ailleurs le lycée Diderot doit rester un lycée de proximité avec une offre technologique et générale. Les équipes des autres établissements sont consultées pour savoir ce qu’elles envisagent pour leurs formations.

Lycée Saint Exupéry
Le BTS peut rester ou partir en fonction des besoins, l’équipe accepte la possibilité du transfert.

Lycée Marie Curie
Les équipes veulent conserver leurs formations, et envisagent avec scepticisme la possibilité d’un accueil optimal au plan pédagogique de leurs formations à Diderot. La réduction des capacités d’accueil en BTS est envisagée.
Le DMA Animation recrute massivement en MANAA. La demande des équipes est le maintien du DMA1 en 2018 ou la possibilité pour les MANAA de rentrer en L1 d’Animation.

Lycée Jean Perrin
Imbrication forte de l’utilisation des équipements entre les AA et les autres formations STI. Les équipes sont partagées entre la nécessité de la cohérence avec le DSAA désormais à Diderot et la perte de l’utilisation des équipements. La réduction des capacités d’accueil en BTS est envisagée.

Lycée La Calade
L’équipe souhaite rejoindre Diderot pour sortir de l’isolement. Elle propose l’ouverture simultanée de la L1 et de la L2 plutôt que le maintien du BTS, mais l’hypothèse ne semble pas retenue.

Blaise Pascal
Un DMA avec deux options (lumière et son) très spécifiques, sans recrutement issu de MANAA. La création de la licence représente donc un surcout important. Les équipements lourds, volumineux et de très grande qualité semblent imposer le maintien au lycée Blaise Pascal.

Face aux difficultés liées au manque d’espace au lycée Diderot, l’hypothèse d’un fonctionnement en réseau avec un seul chef d’établissement, un seul lycée qui conventionne, mais des sites différents. Pour le Rectorat, la perspective de la réforme justifie de ne pas hâter le regroupement des formations.

La perspective de la fermeture à l’échelle nationale de nombreux BTS pour la rentrée 2018 nécessiterait un pilotage national et une régulation afin que l’offre sur l’ensemble du territoire conserve sa diversité. La remarque est notée. Le Rectorat propose de porter un regard au niveau de la Région académique (Nice et Aix Marseille).

Méthode de travail

La démarche de la réunion est intéressante, plus ouverte et constructive qu’à l’accoutumé. Les équipes sont invitées à s’exprimer et les problèmes envisagés de façon transparente par le Rectorat. La présence des enseignants aux côtés des Chefs d’établissement permet d’identifier des problèmes. C’est un véritable progrès qui demande à se prolonger.

L’effort d’anticipation du Rectorat est appréciable mais rend manifeste le décalage entre le volontarisme de l’Inspection Générale et la réalité de l’avancée de la réforme qui n’est pas encore passée devant les instances démocratiques et dont le décret n’est pas encore paru.

Article suivant
Compte rendu de la réunion nationale du 22 juin 2017 ici