Lundi 11 octobre, le SNES-FSu, le SNUIPP 13 et la FSU 13 étaient reçus en audience au rectorat pour faire le point sur les annonces du président Macron et l’expérimentation annoncée.
Expérimentation dans les écoles :
Le recteur explique que cela ne peut se faire que dans le cadre du code de l’éducation et avec les outils qui s’y trouvent.
Rien n’empêche de sortir du dispositif ni d’y entrer encore. Aucune précision sur la durée de cette expérimentation en revanche.
Recrutement : il n’est pas question de dire que le directeur ou la directrice fait son projet et recrute ses enseignants. La méthode préconisée : les postes à profil, renforcés par ce qu’en dit le Grenelle de l’éducation. On ne demandera pas aux enseignants actuellement en poste de partir.
Pour le recteur, le directeur pilote son équipe, il est le premier violon, pas un patron, pas un proviseur.
Tout cela doit être discuté au sein du conseil des maîtres, si possible avec les parents et avec les élu.es de la municipalité.
Micro-collèges et micro-lycées :
Le président Macron a annoncé la création de 10 micro-collèges et 10 micro-lycées dans son discours du 2 septembre à Marseille. Objectif de ces micro-structures : raccrocher les élèves décrocheurs. Le SNES-FSU n’est pas opposé à ces dispositifs, nécessaires pour aider les élèves les plus fragiles, et ce d’autant plus après 18 mois de crise sanitaire.
Bercy et le ministère de l’EN ont confirmé que les moyens seraient donnés pour le faire.
Les établissements concernés seraient des collèges et lycée de l’éducation prioritaire d’abord.
Deux structures existent : au lycée Diderot ( qui dispose de 3 ETP mais en HS) et au collège Prévert (quelques heures seulement).
Nous avons défendu l’idée que les dispositifs doivent être financés en HP et avec des moyens d’encadrement (AED notamment), mais aussi des locaux et des crédits pédagogiques, ce qui implique l’intervention de la Région et du département.
Pour le SNES-FSU, il n’est pas question de relabelliser des dispositifs existants (type DAC) pour donner l’impression de faire quelque chose et donner l’illusion que des moyens ont été alloués. Nous ne serons pas dupes.
L’administration a entendu notre inquiétude sur les HS et reconnaît que cela ne serait pas suffisant. Il pense à des postes de TZR à cheval sur plusieurs micro-structures.
1 ou 2 micro-structures pourraient ouvrir dès après les vacances de la Toussaint. Aucune information sur les établissements concernés.
L’administration a accepté d’organiser un GT du CTA pour travailler sur les conditions d’ouverture de ces micro-structures, ce qui nous permettra de poser notre cahier des charges et nos conditions pour l’ouverture de ces micro-structures.
Nous avons profité de la confirmation de la visite du président pour demander à Monsieur le Recteur de lui rappeler qu’il nous faut bien plus que ces micro-structures : un lycée dans les quartiers Nord, le classement en REP+ des lycées, un rééquilibrage de la carte des formations, des postes et non des HS.