Comme annoncé, s’est tenue ce jour la troisième réunion préparatoire au vote du CTA concernant les postes de CPE. Outre l’administration rectorale et les représentants des personnels, étaient présents les représentants des personnels de direction, les IPR ainsi que les Inspections Académiques.
Le SNES, fort du soutien des collègues (pétition massivement signée), a dénoncé aussi bien la méthode que ses conséquences sur les établissements et les personnels. Le projet a été rejeté unanimement, tant par les représentants des personnels que des équipes de direction.
Le SNES demande que les problèmes réels rencontrés par les établissements sous-dotés et confrontés à des difficultés importantes ne soient pas traités par un redéploiement qui fragiliserait d’autres vies scolaires, mais à partir d’une analyse objective des situations conduisant à consolider des moyens provisoires et à raisonner sur les postes vacants (n’étant occupés ni par un titulaire ni par un stagiaire).
A l’inverse, le projet présenté par l’administration conduisait à une dotation cible qui aurait mis en difficulté de nombreuses vies scolaires : contraintes des établissements, publics accueillis, internats, plafonnement du nombre de CPE,…
Contrairement à ce qui nous avait été annoncé, ces critères n’avaient d’ailleurs pas été validés par les organisations syndicales des chefs d’établissement.
De surcroît, cette grille cible portait en germe la multiplication par dix des affectations sur demi-postes, avec toutes les conséquences professionnelles négatives que cela implique.
• L’administration a donc retiré cette « carte cible » qui ne sera donc pas présentée au vote du prochain CTA. Une nouvelle réflexion sera entamée pour élaborer un nouvel outil objectif et consensuel.
• L’administration s’engage à ne pas procéder à des redéploiements sur postes occupés
• L’administration va implanter définitivement les 6 créations de postes annoncées à l’été 2012
• L’administration devrait proposer de l’ordre de 3 fermetures de postes vacants pour couvrir des besoins qu’elle juge plus criants ailleurs.
Les organisations syndicales seront réunies le 19 mars prochain afin de définir la liste des postes vacants pour le mouvement intra, ainsi que les supports destinés aux stagiaires.
Le SNES restera vigilant quant à ces listes et ne manquera pas de vous tenir informé.}
ARTICLE ANTERIEUR, publié le mardi 11 mars :
Considérant que les critères de répartition des postes de CPE étaient trop anciens, l’administration a décidé de les modifier et d’en élaborer d’autres, donnant ainsi une nouvelle « carte-cible » des besoins en CPE au sein de l’académie. En effet, l’administration rectorale tenant compte de l’avis des Dasen (qui rappelons-le s’occupent principalement des collèges) envisage à terme de repositionner les supports de CPE afin que 32 postes de plus soient implantés dans des collèges par ponction sur les lycées et lycées professionnels.
Lors d’un premier Groupe de Travail en décembre 2012, de nouveaux critères allant dans ce sens ont été présentés aux représentants du personnel ; ceux-ci avaient été élaborés par le groupe BLANCHET, composé essentiellement de représentants de chefs d’établissement. Devant l’absence de documents de travail dignes de ce nom, de propositions alternatives et surtout de simulations, le SNES a refusé d’acter les propositions de la Division de l’Organisation Scolaire.
Par ailleurs, le SNES a dénoncé un certain nombre d’éléments non pertinents : plafonnement arbitraire de la dotation par établissement (4 CPE maximum), sous-pondération en fonction de la présence d’un directeur de Segpa ou d’un adjoint,…
Le SNES ne peut en aucun cas accepter une carte dont l’unique but serait comptable et consisterait en une gestion de la pénurie par redéploiement sur un type d’établissement des moyens provenant d’un autre type non excédentaire. En effet, loin de penser que les collèges n’ont aucun besoin supplémentaire en CPE, le SNES ne considère pas les autres établissements comme sur-dotés. Rappelons que notre revendication à terme est d’un CPE pour 250 élèves, quel que soit le type d’établissement.
Le 8 mars, au cours d’une seconde réunion, une simulation de carte-cible a été présentée, qui impacte directement notre catégorie professionnelle, mais aussi et surtout le fonctionnement de nombreux établissements. A l’heure où les problématiques liées à l’Education sont affichées comme étant à nouveau une priorité nationale et où l’on promet davantage de moyens, les établissements sont placés en concurrence les uns avec les autres, et l’on se contente, au mieux, de « déshabiller Paul pour habiller Jacques » ! Malgré tout, certains établissements ne disposeront toujours pas de CPE et pire encore, d’autres se verront purement et simplement supprimer les moyens dont ils disposaient jusqu’alors, mettant en danger les qualités d’accueil, d’encadrement et de suivi des élèves, le fonctionnement de l’établissement ou bien certains services comme l’internat, voire la sécurité des élèves.
Au-delà de la question qui se pose tout naturellement quant à la pertinence et à l’équité des critères retenus pour procéder à de tels choix (prise en compte ou non de la SEP dans l’effectif global en fonction des établissements), la conséquence principale de ce redéploiement est l’apparition en nombre très important de demi-postes. On peut se demander si le groupe qui a travaillé sur cette simulation a connaissance des missions du CPE, du sens et de l’intérêt d’un service vie scolaire dans nos établissements, de ce que signifie et implique le « suivi des élèves »… Outre les critères, le SNES a dénoncé fortement cette dénaturation du métier, mais l’administration maintient l’ambiguïté sur ces demi-postes en affirmant qu’elle ne les mettrait en pratique qu’à la marge mais en les maintenant sur le schéma de répartition des postes.
Bien que le rectorat nous dise qu’aucune suppression ne sera effectuée et que la carte cible ne sera appliquée que progressivement en fonction des mutations ou de départs en retraite, il n’est pas concevable d’entériner une proposition allant à l’encontre des personnels et des établissements. Pour la seconde fois, le SNES a donc refusé d’acter ces propositions.
Une prochaine réunion est prévue le vendredi 15 mars. Le SNES demande un moratoire immédiat sur ce projet de carte cible et exige de ne travailler que sur l’implantation des 6 créations de postes obtenues lors du plan d’urgence 2012 et sur les 5 Equivalent Temps Plein alloués à notre académie dans le cadre du budget 2013 pour les lauréats du concours II.