Ni zélateur de la ministre, ni idéologue pourfendeur de toute initiative, le SNES-FSU est un interlocuteur exigeant et objectif. Nous jugeons sur pièce. Comment pourrait-il en être autrement de la part du syndicat majoritaire qui représente la profession ?
Ainsi, nous avons combattu la réforme du Collège 2016. Ce sont bien nos actions communes Grains de sable qui ont permis d’atténuer significativement la mise en œuvre de cette réforme !
Nous restons déterminés à organiser la résistance pédagogique pour défendre les enseignements, la liberté pédagogique et le temps de travail, particulièrement au regard des nouvelles procédures d’évaluation des élèves.
Nous jugeons sur pièce aussi la revalorisation des carrières PPCR.
Nous n’avons cessé de le dire : il y avait urgence à revaloriser la profession ! Et l’accord PPCR de 2015, que notre fédération, la FSU, a signé avec le ministère de la Fonction Publique, est un pas important en ce sens. Nous en voyons maintenant les traductions concrètes pour nos professions. Certes, le plan est lent, montant en puissance de 2017 à 2020, et modeste : +3 % en moyenne sur nos salaires, seulement + 1.5 % pour les agrégés, après tant d’années de perte du pouvoir d’achat. Mais, depuis 1989, nos professions n’avaient plus rien connu de tel !
Nous ne sommes pas de ceux qui flattent l’individualisme et le chacun pour soi, nous n’avons eu de cesse de revendiquer l’amélioration de la situation de tous. L’augmentation de la valeur du point d’indice en deux temps (juillet 2016, février 2017) représente un gain annuel de plusieurs centaines d’euros par an. La transformation d’une partie des primes en points au 1er janvier 2017, opération blanche sur la fiche paye, sera sensible pour le calcul des pensions des collègues qui partiront dès juillet 2017. A quelque stade qu’il soit dans la carrière, chacun va bénéficier d’un gain indiciaire.
Aboutissement d’une revendication qui structure l’action du SNES-FSU depuis 30 ans, l’accès à la hors-classe interviendra plus tôt et sera généralisé. C’est là le point essentiel de la dynamique de revalorisation sur laquelle nous travaillons. Dès le 1er septembre 2017, les agrégés hors-classe attendront un an de moins pour atteindre l’indice 967. À partir de 2020, tous les certifiés (et assimilés) finiront la hors-classe à l’indice 821 au lieu de 783.
Enfin, la fin de carrière sera déplafonnée. la création pour chacun des corps d’une classe exceptionnelle, aux modalités d’accès contestées par le SNES-FSU, ouvre pour l’agrégation vers l’échelle lettre B (indice 1062) et pour le CAPES (et assimilés) vers l’échelle-lettre a (indice 972), soit l’actuelle hors-classe des agrégés (indice 963).
Exigeant et objectif, le SNES-FSU l’est enfin lorsqu’il refuse que ces acquis soient compensés par une pression managériale plus intense sur l’évaluation, obtenant dans les négociations le maintien du rôle
de l’inspection pédagogique, la possibilité de la contester en CAPA, la limitation des prérogatives des personnels de direction. a l’heure où nous mettons sous presse, il se bat pied à pied pour obtenir l’abandon du bilan professionnel, rédigé par le professeur et porté à son dossier. Il se bat pied à pied pour des modalités d’accès à la classe exceptionnelle plus équitables.
Le SNES-FSU, un syndicat exigeant et objectif. Un syndicat utile. Votre syndicat, notre syndicat.
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Laurent Tramoni