Mardi 22 mars, une journée nationale de grève dans la Fonction Publique était prévue, à l’appel de toutes les organisations syndicales : FSU, CGT, CFDT, UNSA, ...
L’annonce jeudi 17 mars 2016 d’un dégel du point d’indice, de +0.6 % en juillet 2016 puis de 0.6% en février 2017, a suffi à désarmer les velléités des organisations réformistes.
La CGT, Solidaires et FO, ont quant à elles fait le choix de consacrer leur mobilisation à l’importante question de la réforme du droit du travail, en appelant à la grève le jeudi 31 mars 2016.
S’il entend être partie prenante des actions pour l’abandon du projet de loi sur le droit du travail et l’obtention de nouveaux droits pour les salariés, en particulier en appelant à la grève le jeudi 31 mars, le SNES, avec la FSU, n’entend pas renoncer à évoquer la problématique des salaires des fonctionnaires et celle des carrières des professeurs.
Certes, le dégel du point d’indice après 6 ans de stagnation est un geste significatif. Pour autant, il ne peut suffire : il ne compense pas l’importante perte de pouvoir d’achat que nous avons subie, ni même la hausse des cotisations retraites.
En outre, après une terrible année 2015 où la fonction publique s’est à nouveau illustrée au service de la population, après 8 années de crise économique et sociale qui ont montré à quel point l’emploi public et les services publics sont des amortisseurs précieux, on pourrait espérer une revalorisation du point d’indice plus ambitieuse. Cela est possible. Augmenter d’un point la valeur du point d’indice, cela ne coûte au budget de l’Etat qu’un dixième de la richesse consacrée au Crédit Impôt-Compétitivité-Emploi (CICE : 40 milliards).
De plus, la question des carrières des enseignants se pose avec une acuité particulière, alors que le Ministère ne parvient pas à pourvoir les postes mis aux concours de recrutement faute de candidats : nos professions sont dévalorisées et les jeunes choisissent d’autres voies. Il est grand temps que s’ouvrent enfin les négociations au Ministère de l’Education Nationale pour une revalorisation indiciaire des carrières des métiers de l’éducation : début de carrière revalorisé, rythme d’avancement d’échelon amélioré pour tous, accès de tous à la hors-classe, déplafonnement des fins de carrières, doublement de l’ISOE.
Enfin, il nous faut dire au ministère que le sujet de la réforme du collège n’est pas clos et que les professeurs revendiquent toujours une réécriture de la réforme : fin de la borne des 26 heures hebdomadaires, fin des EPI systématiques, fin du cycle 3, démocratisation du fonctionnement de l’établissement et abandon de la bureaucratie pédagogique (conseils et coordonnateurs), étalement de la mise en œuvre des nouveaux programmes, ...
Pour toutes ces raisons, le SNES-FSU appelle à réunir des Assemblées Générales dans les établissements le lundi 21 mars 2016 pour décider ensemble de recourir à la grève le mardi 22 mars 2016 et porter ces revendications dans l’espace public.
A Marseille, un rassemblement est organisé à 13 h sur la place de la Préfecture.