« Tout va très bien » affirme la Ministre en cette rentrée qui voit la mise en place de la réforme Collège 2016. Eh bien non ! Pas du tout ! Un mois après, l’heure est déjà aux premiers bilans.
La rentrée est en réalité très différente suivant les collèges, et elle n’est nulle part la même ! Elle se révèle même très chaotique dans de nombreux établissements : emploi du temps incompréhensibles et qui changent d’un semestre à l’autre voire tous les trimestres ; de nombreux trous dans les EDT pour les collègues ; pas de manuels pour les élèves ou alors en quantité insuffisante faute d’argent ; limitation des horaires à 26h qui oblige à faire des choix pédagogiques (faire mieux avec moins d’école !) ; des classes surchargées notamment dans les cours destinés aux élèves les plus en difficultés (AP) ; des EPI tantôt imposés, tantôt improvisés ; disparition du latin ou effacement dans un agrégat « langue et civilisation de l’antiquité » ; nombreux compléments de service ; surcharge de travail pour appréhender des programmes confus et renouvelés dans tous les niveaux de classe etc… La liste est loin d’être exhaustive…
Toutefois, la réforme qui s’applique en cette rentrée n’est pas celle imaginée par notre ministre il y a un an. L’action du SNES et des collègues est parvenue à neutraliser les aspects les plus néfastes de cette réforme, avec en particulier l’opération « GrainS de sable » qui a permis dans la majeure partie des établissements de construire un rapport de force inédit et d’obliger l’administration à modérer l’application à la lettre de Collège 2016.
Mais cette réforme ne passe toujours pas, ni pour nos collègues, ni pour les parents, ni pour les élèves. Il devient urgent que la ministre ouvre les yeux sur une réalité pénible pour tous et entende les volontés des gens de terrain. Le SNES continue de réclamer l’abrogation de cette réforme, et dans l’urgence, des modifications pour la rentrée 2017.
C’est pourquoi le SNES Aix-Marseille organise les Etats Généraux du collège le lundi 10 Octobre, au collège Pierre Puget ici.
Venez nombreux pour que nous puissions établir un état des lieux et ouvrir de nouvelles perspectives.