EAP : toujours pas des pré-recrutements mais des avancées.
En décembre, de nombreux CA ont voté contre le recrutement des EAP en l’absence de tout décret, refusant ainsi de donner un chèque en blanc aux chefs d’établissement.
Le Snes continue à revendiquer une augmentation des bourses d’études et de véritables pré-recrutements pour les futurs enseignants, ce que ne sont pas les EAP proposés par le Ministère. Cela a conduit le Snes à s’abstenir lors du vote en CTM.
Néanmoins, le dispositif reprend des améliorations décisives portées par le Snes :
• recrutement par le Rectorat à partir de candidatures académiques
• priorité à l’emploi du temps universitaire
• pas de substitution des missions
• activités sous la responsabilité et en présence du tuteur.
Les étudiants recrutés en L2, L3, M1 se destinent aux métiers de l’enseignement auxquels ils accèderont par concours. Il s’agit pour eux d’une découverte du système éducatif et des métiers de l’enseignement, encadrée par les équipes disciplinaires.
Il est donc de la responsabilité des CA de voter des contrats très cadrés, définissant les missions des EAP avec précision, en insistant sur le fait que ce sont des stagiaires (en observation puis en pratique accompagnée) et non des personnels supplémentaires.
Toute tentative de dérive sur d’autres missions (surveillance, AP, tutorat…) doivent être combattues. Leur recrutement ne doit pas passer par un « entretien d’embauche »réalisé par le chef d’établissement. C’est une occasion de réaffirmer les prérogatives des CA et de leur faire jouer pleinement leur rôle.
Le rôle des tuteurs devra lui aussi être cadré de façon à ne pas transformer le dispositif en simple « compagnonnage » que nous continuons à dénoncer et qui aboutirait à évincer la formation post-concours, que nous défendons plus que jamais.
Cette mission doit être reconnue par une rémunération spécifique ; les 300 euros proposés actuellement (donc 30 euros par mois !) ne sont pas suffisants, cette prime doit être revalorisée.
Le Snes revendique toujours des véritables pré-recrutements, ouvrant droit à un traitement, avec prise en compte pour la retraite. Mais les conditions économiques dans lesquelles se trouvent aujourd’hui nombre d’étudiants ne nous autorisent pas à les priver de ce dispositif, imparfait certes, mais dont nous devons faire un tremplin. Les militants du Snes doivent être en première ligne pour accueillir et accompagner ces futurs collègues.