Toute l’équipe des militants du SNES Aix-Marseille vous présente ses voeux les meilleurs. Des voeux personnels, syndicaux et professionnels, bien sûr.
Le premier des voeux est sans doute celui d’un système éducatif qui fonctionne mieux. Depuis trop longtemps maintenant, l’éducation est devenue un champ de
manœuvres politiques où se télescopent les annonces médiatiques, les réformes idéologiques, les poncifs électoralistes.
Nous seuls en voyons les conséquences au quotidien : les stagiaires à plein temps devant les classes dès la première année ? Ca ne marche pas ! Les innombrables items du livret de compétences et de connaissances ? Ca ne
marche pas ! L’accompagnement personnalisé en seconde ? Ca ne marche pas ! Sans parler de l’évaluation des professeurs par le chef d’établissement : Ca ne peut pas marcher !
Les réformes récentes sont à ce point inopérantes que l’Education Nationale en est réduite à truquer ses statistiques ou à empêcher la sortie des études les plus
compromettantes.
Il est grand temps que l’avis des professionnels de l’enseignement que nous sommes soit entendu et pris en compte. Le SNES se propose d’agir avec
vous pour en finir avec les dogmes qui ont fait tant de mal au service public : non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, gestion de l’établissement à l’image d’une entreprise privée, politique du chiffre,
concurrence de tous contre tous …
Aussi, nous formulons le voeu d’un syndicalisme français renforcé, uni, inventif, à même de promouvoir les intérêts des salariés dans une société plus juste et plus épanouissante.
La crise impose d’inventer les bases d’un modèle alternatif. Pour une répartition plus juste des richesses, il faut par exemple revaloriser les agents des institutions et des services publics. Pour relever les défis du moment, il faut par exemple investir dans l’éducation, la formation et l’innovation. A dire vrai, formulons le voeu d’une rupture avec le fatalisme de l’échec scolaire, le voeu d’une élévation générale des qualifications.
Notre congrès 2012 sera l’occasion d’écrire ensemble, en particulier avec les jeunes enseignants qui font leurs premiers pas dans notre institution, les pages nouvelles d’un projet éducatif et d’un métier qui sont à réinventer perpétuellement.
Par la grève du mardi 31 janvier, et la montée des grévistes à Paris, c’est sous les fenêtres de Luc Chatel que nous entendons porter nos voeux pour que tout cela change, en 2012.
Laurent Tramoni