Agression au LP Latécoère : un premier verdict, mais des collègues éprouvés.
Jeudi 7 février 2013, s’est tenu au Tribunal de Grande Instance d’Aix le procès d’un des élèves reconnu coupable de l’agression sur une professeure du LP Latécoère à Istres, le 12 décembre dernier. Le jeune majeur a été condamné à une peine de deux ans de prison dont six mois fermes.
On peut se satisfaire que « justice soit rendue » mais la problématique subsiste et c’est toute l’Institution qui est interrogée : comment en est-on arrivé là ? Quels signaux n’ont pas été entendus, qui auraient permis d’intervenir en amont et d’éviter le pire ?
Depuis plus d’un an, les collègues et les représentants des élèves essayaient d’alerter la hiérarchie, sans succès, une demande d’audience au Recteur n’a pas abouti, alors que de toute évidence les conditions de travail et d’enseignement se dégradaient dans cet établissement. Le CHSCT 13 a été saisi et, dans un premier temps, la demande de visite a été refusée.
Il aura fallu l’intervention de la FSU ce vendredi 8 février pour que l’administration finisse par l’accepter, reconnaissant ainsi que le CHSCT doit être aux côtés des personnels quand ils sont en situation de souffrance au travail.
D’autre part, cette agression pose toujours la question de l’accompagnement des personnels victimes : notre collègue est toujours en arrêt, consécutif à l’accident du travail, la comparution du second élève, mineur, aura lieu en mai ; et pour elle, il n’est pas facile de tourner la page : « Comment imaginer, dit-elle, qu’un jeune parte le matin à l’école et se retrouve le soir en prison ? ».
Cette question doit être portée collectivement, la FSU s’y emploiera, l’administration doit aussi prendre sa part de responsabilité.